Dernière mise à jour à 08h45 le 20/03
La ville de Homs, dans le centre de la Syrie, en en passe d'être libérée de toute présence rebelle. Un premier groupe d'insurgés, accompagnés de leur famille, ont en effet commencé samedi à évacuer leur dernier bastion dans la ville dans le cadre d'un accord passé avec le gouvernement.
Au moins 423 rebelles et 1065 civils faisant partie de leur famille ont évacué samedi le quartier d'al-Wa?r, dernier bastion rebelle à Homs. Le processus se poursuivra jusqu'à ce que les 10 000 rebelles et membres de leur famille aient évacué cette vaste zone située à la périphérie ouest de Homs.
Des responsables ont expliqué que les rebelles concernés par l'évacuation étaient ceux qui avaient refusé le processus de réconciliation proposé par le gouvernement. Ils seront transférés dans les zones contr?lées par les rebelles aux alentours de la ville de Jarablous, au nord d'Alep.
Une fois les rebelles évacués, plus de 100 000 déplacés originaires du quartier d'al-Wa?r pourront retourner chez eux, a déclaré Ammar Siba?, un responsable du gouvernorat de Homs.
Pour le gouvernement syrien, la reconquête de ce quartier représente une avancée cruciale, qui lui permettra de reprendre le contr?le total de la ville de Homs, la troisième plus grande du pays.
Située au c?ur de la Syrie, Homs est l'un des plus importants centres industriels du pays, avec notamment la plus grande raffinerie de pétrole du pays, et des champs pétroliers et gaziers de première importance dans l'est de la ville.
Pour les rebelles, la perte de cette place forte est un nouveau coup dur, après la cuisante défaite qu'ils ont déjà essuyée lorsque les forces gouvernementales ont repris la ville d'Alep en décembre dernier.
Homs a longtemps été surnommée "la capitale de la révolution" par les rebelles, car il s'agit de l'une des premières villes à avoir rejoint le mouvement anti-gouvernemental en Syrie en mars 2011.
Une fois l'évacuation des rebelles d'al-Wa?r achevée, le gouvernement s'efforcera de conclure des accords similaires dans la campagne au nord de la ville, où certaines zones sont encore aux mains des rebelles.
Un officier russe présent sur place a par ailleurs affirmé à Xinhua que la Russie s'était portée garante du bon déroulement de cet accord.