Le conglomérat chinois HNA cherche à étendre ses activités de financement et à diversifier sa structure opérationnelle après avoir acheté des actions dans la Deutsche Bank, devenant le premier investisseur chinois à avoir pris une participation dans cette entité.

Depuis le 15 février 2017, HNA, la maison mère de la plus grande compagnie aérienne commerciale privée du pays, détient désormais 3,04% de la banque allemande.

La valeur des actions de HNA s'élève à plus de 700 millions d'euros (740 millions de dollars) selon le prix actuel de la Bourse.

Cette acquisition fait du groupe chinois le quatrième actionnaire du prêteur allemand, après BlackRock, qui détient 6,07%, et deux fonds souverains contr?lés par le Qatar qui, ensemble, contr?lent 6,1% des parts.

Le mois dernier, HNA a également pris une participation majoritaire dans SkyBridge Capital, une société d'investissement fondée par Anthony Scaramucci, conseiller de Donald Trump.

Pour Pang Guoteng, analyste du Morning Whistle Group, une plate-forme Internet basée à Shanghai qui aide les capitaux chinois à effectuer des investissements transfrontaliers ainsi que des fusions et acquisitions à l'étranger, cette opération a renforcé les activités financières de HNA.

Il y a quelques années, le secteur de la finance était le maillon faible de la compagnie, qui avait échoué à plusieurs reprises dans l’obtention d’une licence bancaire.

Les activités de HNA incluent aujourd’hui l'aviation, la finance, l'immobilier, la logistique, l'h?tellerie, le tourisme et les technologies écologiques.

Un porte-parole du conglomérat a déclaré que la Deutsche Bank était très attrayante au niveau des investissements, HNA souhaitant un engagement un long terme.

La Deutsche Bank, la plus grande banque commerciale du pays, a subi des pertes depuis deux ans consécutives et le prix de ses actions en-de?à.

Les médias allemands ont considéré l'opération comme une bonne chose. Selon eux, la Banque fait des affaires en Asie depuis de nombreuses années, et il est naturel pour les investisseurs asiatiques d'y injecter des capitaux.