Des procureurs sud-coréens ont interrogé mardi la présidente destituée Park Geun-hye, qui se trouve actuellement en détention provisoire pour des accusations de corruption.

Mme Park est détenue dans un centre de détention à l'extérieur de Séoul depuis le 31 mars, date à laquelle un tribunal a émis un mandat d'arrêt contre l'ancienne dirigeante.

Elle a été définitivement destituée le 10 mars par une décision de la Cour constitutionnelle confirmant le maintien de sa destitution.

L'équipe spéciale du Bureau des procureurs du district central de Séoul, en charge de l'enquête sur le scandale de corruption lié à Mme Park, a annoncé que l'interrogatoire avait démarré à 10h du matin.

Pour des raisons de sécurité, les procureurs se sont rendus au centre de détention sans convoquer Mme Park. L'ancienne présidente avait été convoquée le 21 mars, pour répondre aux accusations de corruption, abus de pouvoir et coercition.

Mme Park est accusée d'être la complice de son amie de longue date Choi Soon-sil, qui est également en détention provisoire en attendant son procès. Celle-ci aurait re?u des millions de dollars en pots-de-vin du vice-président de Samsung Electronics, Lee Jae-yong, héritier du plus grand conglomérat du pays.

Ces pots-de-vin ont été versés en échange du soutien de la présidente dans la succession de Samsung, l'héritier cherchant à remplacer son père hospitalisé depuis près de trois ans, Lee Kun-hee, à la tête de l'entreprise.

Les procureurs ont déjà établi la complicité criminelle entre Mme Park et Mme Choi. L'ancienne présidente fait face à 13 accusations.

Mme Choi est accusée d'avoir extorqué des millions de dollars à des conglomérats, afin d'établir deux organisations à but non lucratif, utilisées pour son enrichissement personnel.

L'un des conseillers de la présidente destituée a été accusé d'avoir régulièrement transmis des documents confidentiels à Mme Choi, lui permettant ainsi de s'immiscer dans l'ombre dans des affaires d'Etat.