Selon l'armée colombienne, au moins 254 personnes ont été tuées et environ 400 autres ont été blessées après des pluies torrentielles vendredi soir, qui ont fait déborder trois rivières entourant la ville de Mocoa dans la province du Putumayo, envoyant un torrent de boue dans la ville. Les secouristes ont travaillé pendant la nuit pour essayer d'atteindre plus de 100 victimes encore disparues plus d'un jour après que des glissements de boue aient détruit des villages entiers dans le Sud de la Colombie.

Le Président colombien Juan Manuel Santos a déclaré l'état d'urgence et déclaré aux journalistes que le nombre de morts pourrait hélas encore augmenter. ? La première chose que je veux dire, c'est que mon c?ur, nos c?urs, les c?urs de tous les Colombiens vont vers les victimes de cette tragédie ?, a-t-il déclaré. ? Nous ne savons pas encore où ils se trouvent. Beaucoup de gens viennent nous dire :"Mon fils a disparu, mon père a disparu, ma mère a disparu" ?. Selon le Président, la ville a re?u en une nuit près d'un tiers des précipitations qui tombe normalement sur une période d'un mois, accusant le changement climatique pour ce désastre.

Mais les scientifiques estiment de leur c?té que des pluies abondantes, des niveaux élevés de déforestation, des logements parfois improvisés et des populations humaines denses sont des facteurs qui peuvent rendre les communautés vulnérables aux glissements de terrain. Gabriel Uma?a, porte-parole de la Croix-Rouge colombienne, a déclaré à CNN que 300 familles avaient été déplacées et que plus de deux douzaines de maisons avaient été détruites. Beaucoup de victimes dormaient quand le torrent de boue a atteint leur quartier, et des témoins ont déclaré que la boue coulait si vite qu'elles devaient courir pour tenter de sauver leur vie.

? Vers 11 heures et 12 heures (vendredi), il y a eu une grande tempête, beaucoup d'eau. Je me suis levé parce qu'il semblait si lourd, le son des roches. Tout le monde était choqué ?, a déclaré un homme présent sur le site à Reuters. Les habitants se sont précipités sur une liste de personnes disparues affichée à l'extérieur d'un centre de bien-être familial. L'une mentionnait uniquement les enfants, certains aussi jeunes que 2 ans. ? Nous avons perdu un bébé, qui a disparu, et le reste est comme vous pouvez le voir. Un petit bébé, nous ne pouvons le trouver nulle part ?, a déclaré une femme, essuyant ses larmes.

Plus de 1 000 soldats et policiers participent au sauvetage et font face à d'énormes défis. ? Les difficultés auxquelles nous sommes confrontés sont qu'il pleut encore dans la région et que la boue est devenue une quantité considérable de terre. Il y a des problèmes de mobilité sur près de 80% des routes et où la route se termine, il faut trois heures pour aller jusqu'à l'endroit où s'est déroulé le glissement de terrain ?, a déclaré un porte-parole de la police aux journalistes. Les photos publiées par l'armée colombienne ont montré des sauveteurs transportant des vieilles femmes et des enfants par-dessus des arbres abattus et des maisons engluées dans la boue. La Colombie conna?t régulièrement des coulées de boue. En 2015, des pluies torrentielles dans le Nord-ouest du pays avaient déjà causé un autre déferlement de boue qui avait tué plus de 80 personnes.