Le Premier ministre libanais Saad Hariri a souligné lundi que le Liban avait "développé une stratégie pour faire face aux graves répercussions de la crise syrienne".

Cette stratégie "vise également à remettre le Liban sur la voie d'une stabilité et d'un développement durables", a-t-il ajouté.

M. Hariri a tenu ces propos au cours de la réunion d'un comité de pilotage de haut niveau qu'il a lui-même présidé pour discuter de la crise des réfugiés syriens au Liban, selon un communiqué du service de presse du Premier ministre.

Ce comité de pilotage a été créé suite à la conférence de Londres de l'an dernier. Il réunit des représentants du Liban, de plusieurs autres pays ayant pris part à la conférence, de diverses organisations des Nations Unies et de la Banque mondiale.

"Les derniers détails de la nouvelle politique du gouvernement libanais vis-à-vis des réfugiés syriens, que nous espérons pouvoir présenter au cours de la prochaine conférence, sont en train d'être mis au point. La semaine dernière, le comité interministériel a eu une discussion très productive sur ce nouveau projet de politique du gouvernement libanais, un projet que nous espérons pouvoir finaliser dans les semaines à venir", a déclaré M. Hariri.

"Le Liban traverse des temps très difficiles, qui demandent des mesures d'exception. En raison de la crise, notre taux de croissance a fortement baissé, les taux de ch?mage et de pauvreté ont atteint des niveaux sans précédent, nos services publics sont surmenés, nos infrastructures sont exsangues, la situation s'est dégradée dans son ensemble, et il va sans dire que notre dette et notre déficit ont augmenté", a-t-il souligné.

Le Premier ministre a exprimé son espoir de "voir une solution politique à la crise syrienne se mettre en place dans un avenir très proche". "Nous aimerions aussi assister à la reconstruction de la Syrie", a-t-il conclu.