Près d'un quart (24%) des entreprises belges ne parviennent pas à pourvoir leurs postes vacants, révèle mardi l'entreprise de travail temporaire Manpower dans son enquête annuelle sur les pénuries de talents.

Ce taux de pénurie demeure identique à l'an passé, mais avec de fortes disparités régionales: 31% en Flandre, 22% à Bruxelles et 13% en Wallonie.

Les 751 entreprises sondées par la société de recrutement évoquent dix métiers pour lesquels ils éprouvent le plus de difficultés à recruter le profil adéquat: les ouvriers qualifiés, les chauffeurs et les techniciens arrivent ainsi en tête de ce classement.

Le personnel administratif, les commerciaux et responsables commerciaux sont également recherchés. Les médecins et professionnels de la santé arrivent en 7e position, suivis par les infirmiers. Les profils TI (développeurs, programmeurs, etc.) et les ouvriers non qualifiés terminent ce top 10.

Le manque de candidats disponibles serait la raison principale de cette pénurie (26%). Le manque de compétences techniques (18%), d'expérience (17%) et de savoir-être (16%) font également partie des raisons soulevées par les entreprises sondées, qui évoquent aussi elles-mêmes des problèmes spécifiques à l'entreprise (3%).

"Les employeurs se montrent plus entreprenants que par le passé pour surmonter les pénuries de main-d'?uvre", révèle cependant l'enquête.

Ceux-ci cherchent en effet des solutions pour faire face à ces pénuries en développant les compétences du personnel existant (51%), en recrutant davantage hors de leurs viviers habituels de recrutement (48%) et/ou en proposant des avantages et prestations complémentaires (38%).

"La formation est essentielle pour maintenir la performance de l'entreprise et surtout développer les compétences dont elles auront besoin demain. Les entreprises en sont conscientes et notre enquête montre que ce recours accru à la formation est la stratégie suivie par la plupart des employeurs dans le monde", a déclaré Philippe Lacroix, directeur général de Manpower en Belgique et au Luxembourg, dans un communiqué accompagnant l'enquête.

Au niveau mondial, 40% des employeurs auraient aujourd'hui des difficultés à recruter les talents adéquats pour leurs postes vacants.