Au lendemain des élections parlementaires néerlandaises, la femme politique Edith Schippers s'est vue confier jeudi la tache d'examiner les différentes compositions possibles d'un gouvernement de coalition.

Nommée "informatrice" du nouveau gouvernement, Mme Schippers devra engager des pourparlers avec toutes les parties en présence pour explorer les meilleurs modèles de coalition et identifier les éventuelles difficultés.

Khadija Arib, présidente de la Chambre des Représentants, espère que Mme Schippers - qui occupait le poste de ministre de la Santé, des Aides sociales et des Sports depuis 2010 - pourra présenter un premier rapport d'ici mercredi prochain.

Ce rapport sera alors débattu à la Chambre des Représentants, après quoi Mme Schippers sera chargée de réunir les parties intéressées.

A l'étape suivante, un "formateur" chargé de former le nouveau gouvernement - généralement le futur Premier ministre - devra réunir une équipe ministérielle. Une fois l'équipe ministérielle au complet, les ministres devront signifier leur acceptation de l'accord de coalition, et le Roi pourra alors investir le nouveau gouvernement.

En vertu d'une règle coutumière implicite, le parti ayant remporté l'élection - en l'occurrence le parti populaire libéral et démocrate de droite VVD - prendra l'initiative de commencer la formation du nouveau gouvernement. Il s'agira du troisième gouvernement du Premier ministre Mark Rutte.

M. Rutte ayant exclu toute coopération avec le parti populiste de droite PVV, l'option la plus logique pour lui serait de former une coalition avec le parti chrétien-démocrate CDA et avec le parti de la gauche libérale D66.

Il aura cependant besoin d'au moins un parti supplémentaire dans sa coalition, qui pourrait être l'un des trois partis de gauche que sont les écologistes de GroenLinks, le Parti socialiste (SP) ou le Parti travailliste (PvdA), ou encore l'Union chrétienne (CU) ou le Parti politique réformé (SGP).

Une coalition intégrant le parti centriste chrétien qu'est le CU serait l'option la plus facile, mais ne donnerait à M. Rutte qu'une faible majorité, avec un total de 76 sièges seulement, selon les résultats électoraux provisoires.

Le PvdA, membre du gouvernement de coalition sortant et grand perdant de cette élection, ne serait pas un choix très logique pour M. Rutte, tandis que le SP a d'ores et déjà fait savoir qu'il ne gouvernerait pas aux c?tés du VVD. Une alliance du VVD et de GroenLinks para?t également difficile, en raison de leurs divergences sur un grand nombre de questions.