Dernière mise à jour à 08h32 le 17/03
Les Pays-Bas se sont réveillés jeudi matin avec le parti de centre-droit du Premier ministre Mark Rutte arrivé en tête des élections législatives, tandis que le populiste Geert Wilders, bien qu'arrivé deuxième, n'a pas réalisé la percée espérée.
D'après des résultats portant sur 95% des bulletins dépouillés, le Parti populaire libéral et démocrate (VVD) de M. Rutte remporte 33 des 150 sièges à la Chambre des représentants, perdant toutefois huit sièges par rapport à 2012, alors que les populistes du Parti pour la liberté (PVV) suivent avec 20 sièges (+5).
Les chrétiens-démocrates du CDA et les sociaux-libéraux de D66 remportent 19 sièges chacun, gagnant respectivement six et sept sièges. La Gauche verte (GroenLinks) fait un bond en passant de quatre à 14 élus et le Parti socialiste (SP) reste stable à 14 (+1). En revanche, le Parti travailliste (PvdA), membre de la coalition gouvernementale sortante, s'effondre en passant de 29 à neuf sièges.
La Commission électorale annoncera les résultats définitifs le 21 mars. Le taux de participation a été estimé autour de 79%, mieux que les 74,6% de 2012.
"Je suis heureux que les Néerlandais aient entendu notre message visant à conserver des Pays-Bas stables, s?rs et prospères", a lancé M. Rutte à La Haye après le scrutin.
Même s'il progresse, le PVV ne remporte pas le scrutin comme certains sondages le laissaient encore espérer en décembre dernier et n'atteint pas l'objectif des 30 sièges. Pour des observateurs, cet échec du parti anti-Islam et anti-UE est peut-être un signe avant les importantes élections attendues au printemps en France et en septembre en Allemagne.
"Après le Brexit et Donald Trump remportant la présidentielle américaine, tous les regards étaient tournés vers nous", a lancé Mark Rutte. "Ce soir, le peuple néerlandais a dit stop à ce populisme d'un mauvais genre".
Dé?u, Geert Wilders a toutefois noté que le VVD avait perdu des sièges et que sa formation progressait. "Nous sommes les vainqueurs de ces élections. Dommage que nous ne soyons pas le premier parti, mais c'est un résultat dont nous pouvons être fiers".
Il revient désormais à M. Rutte de former une nouvelle coalition gouvernementale, ce qui pourrait prendre des semaines. L'option logique serait de le voir s'associer au CDA, à D66 et à une troisième formation qui pourrait peut-être bien être l'Union chrétienne (CU), qui compte cinq députés. Dans ce cas-là, la coalition aurait une courte majorité de 76 sièges.