Dernière mise à jour à 14h09 le 27/07
Aussit?t reprit ce jeudi, le dialogue social entamé entre les centrales syndicales, le gouvernement guinéen et le patronat s'est voué à l'échec, à cause des malentendus entre les différentes parties prenantes, a-t-on appris de source syndicale.
Suite à une série de manifestations de rue ayant paralysé la ville de Conakry pendant plus de deux semaines, les parties prenantes avaient décidé de reprendre les pourparlers afin de trouver un consensus à propos de la crise sociale provoquée par l'augmentation récente du prix du litre de carburant à la pompe, vendu désormais à 10 000 francs (1,08 en dollar) au lieu de 8 000 francs Guinéens (0,86 en dollar), prix ancien.
Toutefois, dans les locaux du ministère de la fonction publique où les travaux de négociation devraient reprendre, une vive polémique a éclaté entre les participants, non pas sur le prix du carburant, mais sur la volonté du gouvernement à reformer le syndicat guinéen.
En effet, le Premier ministre guinéen Kassory Fofana a exprimé mercredi à la télévision nationale la nécessité de procéder à une restructuration des centrales syndicales qui, selon lui, ne fonctionnent pas dans les regèles requises en la matière en Guinée.
Le Premier ministre a estimé que nulle part dans le monde l'augmentation du prix du carburant à la pompe ne fait l'objet de négociation entre les syndicalistes et le gouvernement, et que la Guinée ne doit pas faire l'exception de la règle.
Cette attitude de M. Fofana a irrité les responsables des centrales syndicales qui ont qualifié la déclaration du Premier ministre d'une attaque frontale et qui ont d'ailleurs décidé de rompre toute négociation avec les délégués du gouvernement.
Cette interruption du dialogue social entre gouvernement, syndicat et patronat risque de plonger de nouveau le pays dans une nouvelle crise qui pourrait entraver largement les activités économiques et sociales dans tout le pays.
Depuis le 30 juin dernier, le gouvernement et les centrales syndicales sont à couteaux tirés à cause de l'augmentation du prix des produits pétroliers à la pompe.