Dernière mise à jour à 09h38 le 18/09
En Guinée, l'opposition dite "républicaine" a déploré samedi la mort de deux personnes lors de manifestations dans la zone minière de Boké, située à plus de 300 km au nord de Conakry, exigeant l'ouverture d'une enquête judiciaire "sérieuse et aboutie" pour clarifier les circonstances de la mort des manifestants.
Le porte-parole de l'opposition, Aboubacar Sylla, a affirmé dans une déclaration que l'opposition républicaine est "vivement préoccupée par la poursuite des émeutes sociales qui secouent la préfecture de Boké et les localités environnantes", depuis plusieurs jours.
"L'opposition déplore le triste bilan provisoire de deux morts et une quarantaine de blessés, dont plusieurs par balles ainsi que de dégats matériels très importants", a ajouté le porte-parole.
Pour les partis d'opposition, il est regrettable de constater "la récidive d'une crise sociale qui avait éclaté en avril dernier et avait enregistré aussi un terrible bilan de trois morts et plusieurs blessés".
Pour l'opposition, le travail du gouvernement actuel dans la résolution des problèmes sociaux récurrents dans cette localité n'a pas été efficace.
Par ailleurs, les acteurs politiques de l'opposition dénoncent les dysfonctionnements des services de l'Etat et ses démembrements, qui selon le porte-parole font que "l'Etat n'arrive pas à satisfaire les besoins primaires des populations à la base'', en termes de fourniture du courant électrique et d'approvisionnement en eau pour les foyers.
Condamnant les modalités et les moyens de maintien de l'ordre dans cette préfecture durant la présente crise sociale, le porte-parole de l'opposition a exprimé leur solidarité vis-à-vis des populations de la zone de Boké qui, dit-il, sont victimes des terribles et graves répercussions de la mauvaise gouvernance exercée par le pouvoir actuel.
L'opposition appelle "les manifestants au calme et demande aux autorités la satisfaction de l'ensemble des légitimes revendications des habitants, dans les meilleurs délais", a également déclaré M. Sylla.