Dernière mise à jour à 09h38 le 18/09
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a fait savoir dimanche que les Etats-Unis pourraient rester dans l'Accord de Paris sur le changement climatique si les conditions étaient appropriées.
"Si les conditions sont appropriées - le président a déclaré qu'il était ouvert à l'idée de trouver des conditions dans lesquelles nous pourrions rester engagés aux c?tés des autres, dans ce que nous sommes tous d'accord pour considérer comme une question difficile", a dit M. Tillerson lors d'une interview acoordée à CBS.
Les propos de M. Tillerson font écho aux précédentes déclarations du Département d'Etat américain, qui a affirmé que les Etats-Unis étaient "ouverts à un retour au sein de l'Accord de Paris, à condition que les Etats-Unis puissent identifier des clauses qui soient plus favorables à leurs entreprises, à leurs travailleurs, au peuple et aux contribuables américains".
Le 1er juin, le président américain Donald Trump a annoncé sa décision de retirer les Etats-Unis de l'Accord de Paris, et a justifié ce retrait par la crainte de voir l'accord menacer l'économie américaine.
"Le co?t de cet accord pour l'économie à ce moment-là (en 2040) approchera les 3 000 milliards de dollars américains de PNB perdus, et 6,5 millions d'emplois dans l'industrie", avait indiqué M. Trump, citant des chiffres tirés d'une étude très controversée, commandée par le Conseil américain pour la formation du capital et la Chambre de Commerce américaine - deux organismes connus pour faire du lobbying contre les règlementations climatiques.
Ce retrait visait également à tenir une des principales promesses de campagne de M. Trump, qui a par le passé qualifié le changement climatique de "canular".
De fait, avant même d'annoncer sa décision de se retirer de l'Accord de Paris, M. Trump avait déjà pris une série de mesures visant à annuler la politique de son prédécesseur, Barack Obama, en matière de climat.
En mars, entouré de mineurs de charbon, M. Trump avait notamment signé un décret dirigé contre le Programme d'énergie propre - une des initiatives phare de M. Obama pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des centrales à charbon, conformément aux engagements pris par les Etats-Unis dans le cadre de l'Accord de Paris.
Dans sa première demande de budget, M. Trump avait également proposé une réduction de 31 % des fonds de l'Agence américaine de protection de l'environnement.
En dépit de sa décision de quitter l'Accord de Paris, M. Trump a cependant l'intention de respecter le délai de retrait de quatre ans stipulé par l'accord, ce qui signifie que le retrait effectif des Etats-Unis ne prendra pas effet avant novembre 2020, soit deux mois avant la fin du mandat de M. Trump.