Dernière mise à jour à 08h35 le 07/03
La ministre burkinabè en charge de la Femme, Laure Zongo/Hien a appelé lundi tous les acteurs à faire front contre l'exclusion sociale des femmes, dans un pays où un millier de femmes ont été touchées par l'exclusion sociale en 2016.
"Nous exhortons les autorités coutumières et religieuses à user de leurs prérogatives pour veiller au respect de la dignité humaine à travers des actions d'accompagnement fortes et soutenues en faveur de la lutte contre l'exclusion sociale des femmes", a déclaré Laure Zongo/Hien, dans un communiqué, en prélude à la Journée internationale de la Femme.
Au Burkina Faso, selon les statistiques du ministère en charge de la Femme, au 17 décembre 2016, 926 exclues sociales ont été enregistrées dans 13 centres d'accueil et cours de solidarité, dont seulement 61 sont retournées en famille. En plus de ces cas, il y a aussi des cas d'exclusion pour refus du lévirat, de mariages forcés et pour raison de grossesse.
Mme Hien a souligné que face à cette "situation de violation flagrante" des droits humains les plus fondamentaux, "il est de notre responsabilité de lutter contre ce phénomène".
"Je vous invite alors à privilégier et consolider le travail en réseaux en vue d'assurer une coordination plus efficace de vos actions, à échanger les bonnes pratiques et à veiller à ce que les politiques en faveur de la promotion des droits de la femme soient bien exécutées", a-t-elle plaidé.
Le Burkina Faso, où plus de 52% de la population est composée de femmes, célèbrera mercredi la Journée internationale de la femme sous le thème : "La valeur morale de la personne humaine: responsabilité des communautés dans la lutte contre l'exclusion sociale des femmes".
Selon la ministre en charge de la Femme, dans certaines localités du Burkina Faso, "des personnes agées, majoritairement des femmes, sont exclues, chaque année, de leurs communautés par allégations de sorcellerie après avoir subi des traitements inhumains et dégradants, notamment les sévices corporels, la lapidation et l'incendie de leurs habitations".