A moins de quatre mois du scrutin présidentiel prévu en février 2016, les grandes formations politiques au Bénin, au pouvoir et dans l'opposition, peinent à désigner leur candidat.

Les grandes formations politiques du Bénin, notamment de la mouvance au pourvoir, les Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), et de l'opposition, Union Fait la Nation (UN), éprouvent de sérieuses difficultés pour désigner respectivement en leur sein, les potentiels candidats devant défendre leurs couleurs aux prochaines élections présidentielles.

Pour l'actuel président béninois, Boni Yayi, son deuxième et dernier mandat constitutionnel s'achèvera le 6 avril prochain.

"Au sein de la majorité au pouvoir, aucun critère n'est encore défini pour la désignation du probable successeur de leur leaders charismatique, Boni Yayi, frappé par la limitation du nombre de mandat", a confié à Xinhua, Paul Tossa, enseignant chercheur en science politique dans une université privée de Cotonou, estimant que, la question de la désignation du candidat unique de l'alliance est d'autant plus cruciale que le choix du bon candidat, parmi la multitude qui s'annonce, déterminera la survie ou la mort de cette alliance.

En ce qui concerne le grand creuset des forces politiques de l'opposition au régime du président sortant Boni Yayi, l'Union Fait la Nation, le président de cette coalition, Bruno Amoussou, a mis l'accent sur "une démarche prudente, raisonnée, une démarche qui conduit à la victoire".

Pour ce leader de la coalition des forces politiques de l'opposition, pour gagner les élections, il faut adopter les stratégies appropriées et développer les tactiques qu'il faut.

"Dans cette stratégie, nous avions retenu, depuis fort longtemps, de parler avec toutes les autres forces politiques et même toutes les personnalités qui se présentent aux élections ou qui ne se présentent pas mais qui représentent une faction de l'opinion nationale afin que le candidat que nous allons choisir puisse bénéficier d'un large soutien de la population", a-t-il affirmé.

Mais en attendant de combler ce vide laissé par le pouvoir et l'opposition, les mouvements de soutien à la candidature de l'homme d'Affaires béninois, Patrice Talon se créent et se multiplient dans presque toutes les communes du pays avec diverses arguments.

"L'homme d'affaires, Patrice Talon, reste, à ce jour, la solution actuelle pour le peuple béninois, le seul qui peut sortir le Bénin d'une décennie de scandales en tous genres", a affirmé, Bonaventure Dansi, l'un des responsables du Rassemblement des Militants de Patrice Talon (RMPT).

Près de cinq millions d'électeurs béninois, de l'intérieur comme de l'étranger, sont appelés aux urnes dès le 28 février 2016, pour le premier tour de l'élection présidentielle, en vue d'élire le successeur de l'actuel chef d'Etat du Bénin, Boni Yayi.