Dernière mise à jour à 09h59 le 21/10
Une paire de bols rouges en porcelaine, proposée lors de la prochaine vente aux enchères de Christie. [Photo fournie au China Daily] |
Pour les maisons d'enchères étrangères qui ne sont pas légalement autorisées à vendre des antiquités chinoises sur le continent, une stratégie consiste à créer de nouvelles catégories de collection.
En octobre 2014, Christie a lancé une vente aux enchères des oeuvres contemporaines chinoises à Shanghai. Un total de 22 lots avec des estimations de prix, à la hausse de 10 000 yuans (1 600 dollars), ont été vendus.
La célèbre maison de vente s'apprête à nouveau à mettre aux enchères à Shanghai 35 ?uvres, pour la plupart des ma?tres chinois et certains artistes japonais et sud-coréens.
Pour Geraldine Lenain, directrice internationale de la céramique chinoise et oeuvres d'arts de Christie's , qui a introduit cette catégorie, la vente permettra de comparer le travail des différentes artistes de la région, et animer l'esthétique traditionnelle avec un regard moderne.
"A noter un élement en commun pour l'ensemble du groupe. Des formes et des lignes très simples et la priorité d'un travail artisanal", a-t-elle indiqué à China Daily, ajoutant que cela montrait notamment l'implication des artistes pour créer une nouvelle dynastie de l'art chinois.
Pour les maisons d'enchères étrangères qui ne sont pas légalement autorisées à vendre des antiquités chinoises sur le continent, une stratégie consiste à créer de nouvelles catégories de collection.[Photo fournie au China Daily]
Parmi les principales oeuvres de la vente à venir, on retrouve notamment une paire de bols en porcelaine, produits de la coopération entre Lu Jiande, un ma?tre en céramique de la capitale de la porcelaine, la ville de Jingdezhen dans la province du Jiangxi, et Ding Yi, un artiste contemporain basé à Shanghai. Les bols portent des motifs inspirés des peintures de Ding.
Geraldine Lenain a indiqué que Ding n'avait jamais évolué directement sur la céramique, et que par conséquent, ces bols étaient à la fois un défi pour lui et un moment historique dans sa carrière.
A noter également la présence d'une table faite de fibre de carbone, réalisée par Gan Erke, 60 ans, un héritier de l'art de la laque de la province de l'Anhui, patrimoine culturel immatériel national. Le tableau, nommé Da Tian Di (ciel et de la terre), marque la ma?trise de Gan dans les techniques traditionnelles de fabrication de meubles, mais cette fois il a choisi la fibre de carbone à la place du bois.
La responsable a expliqué que la table faisait partie des nombreux modèles chinois proposés, utilisant des techniques traditionnelles, mais avec un c?té plus créatif en se servant des matériaux d'aujourd'hui.
Lenain a pense que c'était le bon moment pour lancer la catégorie du design contemporain chinois, quand elle a senti l'évolution des besoins des collectionneurs il y a deux à trois ans. D'une part, les collectionneurs très matures de modèles occidentaux sont à la recherche de ce qui se fait en Asie. les acheteurs chinois sont eux prêts à découvrir autre chose, étant dans le marché de l'art depuis 20 ans.
La vente de Shanghai se déroule sous le slogan "made in China", pour des collectionneurs privés qui achètent tous les éléments. Avec 30% de nouveaux acheteurs qui se déplacement uniquement pour cette nouvelle catégorie.