Dernière mise à jour à 09h00 le 01/02
La Russie est prête à prolonger son contrat actuel de transit de gaz par l'Ukraine, qui expirera le 31 décembre 2019, pour une nouvelle période de 10 ans, a déclaré le représentant permanent de la Russie auprès de l'Union européenne, Vladimir Chizhov, dont les propos ont été rapportés jeudi.
"Ce contrat est assez équilibré, c'est pourquoi la partie russe, représentée par Gazprom en tant qu'entité économique, est prête à prolonger le document", a dit M. Chizhov, cité par l'agence de presse TASS.
M. Chizhov estime que le sort d'un nouveau contrat dépendra du vainqueur de la prochaine élection présidentielle en Ukraine le 31 mars.
La deuxième série de pourparlers trilatéraux sur le transit du gaz russe par le territoire ukrainien, auxquels participent la Russie, l'Ukraine et la Commission européenne, a eu lieu le 21 janvier.
Les participants sont convenus de convoquer la prochaine réunion trilatérale en mai.
La Russie construit actuellement deux nouveaux gazoducs destinés à fournir du gaz à l'Europe, Nord Stream-2 et TurkStream, qui contournent l'Ukraine.
Selon Yuriy Vitrenko, directeur commercial de Naftogaz, la compagnie pétrolière et gazière nationale, l'Ukraine risque de perdre environ 3 milliards de dollars de redevances de transit si un accord ne peut être conclu, ce qui représente 3% du PIB ukrainien.
Après les entretiens du 21 janvier, le ministre russe de l'énergie, Alexander Novak, a quant à lui confié aux médias russes que la prolongation du contrat reposait sur son potentiel commercial, en d'autres termes la création de conditions économiques concurrentielles par rapport à d'autres routes comme Nord Stream et TurkStream.
Un débat approfondi sur le transit du gaz russe via l'Ukraine après 2019 ne sera possible qu'après le règlement d'un litige entre le géant gazier russe Gazprom et Naftogaz, a encore ajouté M. Novak.