Dernière mise à jour à 09h32 le 27/03
Moscou a "protesté fermement" lundi contre l'expulsion de ses diplomates par les Etats-Unis et 14 pays de l'Union européenne (UE) dans l'affaire de l'empoisonnement d'un ancien espion russe, et a menacé de représailles.
"Nous considérons que cette mesure est hostile et ne répond pas à l'objectif et au souhait d'établir les causes et de chercher les auteurs de l'incident du 4 mars", a déclaré son ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Pour la partie russe, les autorités britanniques ont adopté "une position partiale, biaisée et hypocrite".
Moscou a également démenti toute participation de la Russie dans cet empoisonnement.
Dans le cadre d'une position coordonnée, le président américain Donald Trump a ordonné lundi l'expulsion de 60 diplomates russes et la fermeture du consulat russe à Seattle, alors le président du Conseil européen Donald Tusk a annoncé le même jour la décision de 14 Etats membres de l'UE d'expulser des diplomates russes.
Ils accusent Moscou d'avoir lancé une attaque chimique au Royaume-Uni. Le 4 mars. Sergue? Skripal, ancien espion russe agé de 66 ans, et sa fille Yulia, 33 ans, ont été retrouvés inconscients sur un banc d'un centre commercial de la ville de Salisbury, au Royaume-Uni.
Leur état est critique après avoir été exposés à un agent neurotoxique qui, selon les autorités de Londres, pourrait provenir de Russie.
Moscou dément catégoriquement toute implication dans cette affaire et insiste pour participer à une enquête directe sur ce dossier.
"Les alliés du Royaume-Uni ne sont en possession d'aucune information objective et exhaustive, mais ils suivent de manière aveugle le principe de l'unité Euro-Atlantique au mépris du bon sens, des normes du dialogue civilisé entre Etats et du droit international", a noté lundi le ministère russe des Affaires étrangères.
Selon le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, Moscou regrette les mesures prises par les pays de l'Occident et analysera la situation et proposera des mesures au président Vladimir Poutine qui prendra la décision finale.
Le 14 mars, la Première ministre britannique Theresa May a annoncé une série de mesures contre la Russie dans cette affaire de l'empoisonnement, y compris l'expulsion de 23 diplomates russes. En représailles, Moscou a expulsé le même nombre de diplomates britanniques et a fermé un consulat britannique.