Dernière mise à jour à 09h08 le 17/08
Les pressions économiques sur la République populaire démocratique de Corée (RPDC) ne constituent pas une alternative à une solution politique à la situation dans la péninsule coréenne, a estimé mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergue? Lavrov.
"Nous ne pouvons soutenir l'idée, que certains de nos partenaires envisagent, d'étouffer économiquement la RPDC, car cela pourrait avoir des conséquences humanitaires négatives et tragiques", a-t-il averti lors d'une conférence de presse.
M. Lavrov a énuméré toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU qui imposent des sanctions à la RPDC, avant d'appeler à une reprise des discussions politiques pour parvenir à une résolution pacifique et diplomatique de cette question.
Si les sanctions sont bel et bien appliquées, les appels à une solution politique, eux, ont été largement ignorés, a jugé le chef de la diplomatie russe.
La Russie et la Chine proposent une "double suspension" : la RPDC doit ainsi suspendre ses activités nucléaires et balistiques, tandis que les Etats-Unis et la Corée du Sud doivent suspendre leurs exercices militaires à grande échelle.
M. Lavrov a déploré que les Etats-Unis aient rejeté cette proposition, affirmant que la position de Washington se fondait sur "des questions de prestige mal placées" et non sur la prise en considération de l'avenir de la région et de ses nombreux habitants, lesquels pourraient bien en patir si les hostilités étaient déclarées.
Le chef de la diplomatie russe a cependant relevé que Washington et Pyongyang avaient baissé d'un ton. "Il faudrait sans doute s'en réjouir ou, du moins, espérer que les esprits échauffés se soient calmés", a-t-il ajouté.