Dernière mise à jour à 08h47 le 05/05
(Xinhua/Ospanov) |
La Russie, l'Iran et la Turquie ont signé, jeudi à Astana, un mémorandum d'entente sur la création de quatre zones de sécurité en Syrie déchirée par la guerre.
"Les Etats garants du cessez-le-feu annoncent que le mémorandum d'entente sur la création de zones de désescalade en Syrie prévoit la mise en place de zones de sécurité pour stopper les violences, améliorer la situation humanitaire et créer des conditions permettant de faire avancer le processus et le règlement politique du conflit syrien", a indiqué le ministre kazakh des Affaires étrangères Kairat Abdrakhmanov.
Les quatre zones de sécurité se trouveraient dans les provinces d'Idlib et de Homs, dans l'est de Ghouta et dans le sud où les conflits entre les forces gouvernementales syriennes et les rebelles devraient cesser et les combats devraient s'arrêter.
L'objectif est de mettre fin immédiatement aux violences, de créer des conditions de retour sécurisé et volontaire des réfugiés et de garantir l'accès immédiat à l'aide humanitaire, selon le mémorandum.
L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura s'est félicité du projet. "Aujourd'hui à Astana, je pense que nous sommes en mesure d'être témoins d'une importante étape positive et prometteuse dans la bonne direction du processus de désescalade du conflit", a-t-il souligné.
A noter que le guvernement syrien soutient ce projet, tandis que l'opposition syrienne a annoncé qu'elle ne l'accepterait pas, arguant qu'il menacerait l'intégrité territoriale de la Syrie.
Pour rappel, Moscou et Téhéran soutiennent le président syrien Bachar al-Assad, tandis qu'Ankara soutient les rebelles syriens. La guerre qui dure depuis six années en Syrie a co?té la vie à plus de 320 000 personnes.