Le président libanais Michel Aoun et son Premier ministre Saad Hariri ont signé jeudi le premier décret de la loi permettant aux expatriés de recouvrer leur nationalité libanaise, a rapporté l'Agence nationale d'information (NNA).

Selon le reportage, le décret de la loi a été signé lors de la quatrième édition de la conférence de la Lebanese Diaspora Energy au BIEL.

"Le passé du Liban sur le plan de l'émigration est douloureux, c'est une taxe émotionnelle que nos familles paient depuis que notre pays exporte ses fils à la place de ses produits", a indiqué Michel Aoun lors du coup d'envoi de la quatrième édition de la conférence de la Lebanese Diaspora Energy.

Il a appelé les expatriés libanais à être "fidèles" à leur mère patrie comme ils le sont à leurs pays d'accueil.

"Vous appartenez à un petit pays dont la présence humaine couvre la surface de la terre (...)", a-t-il ajouté.

Tout en mettant l'accent sur l'importance de "l'héritage libanais", il a estimé, en conclusion, que l'émigration n'était pas un luxe, mais le fruit de circonstances politiques, sociales et économiques difficiles.

Les législateurs des Forces libanaises et du Mouvement patriotique libre ont signé en 2015, le projet de loi permettant aux expatriés de recouvrer leur nationalité libanaise. Ce projet de loi a été approuvé lors d'une session législative plus tard en 2015.

Lors de l'ouverture de la conférence, le ministre libanais des Affaires étrangères Jebran Bassil a déclaré que les partis politiques se battent pour "élaborer une loi électorale qui comprend six sièges au Parlement pour représenter les expatriés".

Lors d'un discours prononcé devant les expatriés, le ministre les a exhortés à retourner à leur patrie, soulignant que le Liban pendant le mandat du président Michel Aoun respecte le Pacte national.