Dernière mise à jour à 08h35 le 03/03
Suite à l'annonce de la démission de Bruno Le Maire et la suspension de la participation du parti centriste UDI à la campagne présidentielle de Fran?ois Fillon, plusieurs proches d'Alain Juppé se retirent de la campagne, ont rapporté ce jeudi plusieurs médias fran?ais.
Trois soutiens du maire de Bordeaux, Benoist Apparu, député-maire de Chalons-en-Champagne, Christophe Béchu, sénateur-maire d'Angers et Edouard Philippe, député-maire du Havre, qui s'étaient ralliés à Fran?ois Fillon suite à sa victoire à la primaire de la droite et du centre, ont fait part de leur position dans un communiqué ce jeudi : "la tournure que prend aujourd'hui la campagne nous para?t incompatible avec notre fa?on d'envisager l'engagement politique (...) ne pouvant plus soutenir le candidat, nous nous retirons de sa campagne" ont-ils déclaré.
Plusieurs salariés de l'équipe de campagne de Fran?ois Fillon ont également démissionné, dont son directeur adjoint Vincent Leroux, et son trésorier Gilles Boyer, mais aussi des élus comme Fabienne Keller, sénatrice-maire de Strasbourg et ex-porte-parole d'Alain Juppé.
L'ancien Premier ministre fran?ais, Dominique de Villepin, a vivement critiqué le choix de Fran?ois Fillon qui "emporte son camp dans une course vers l'ab?me" dans une tribune publiée ce jeudi sur le site du Figaro. A propos de l'appel au rassemblement dimanche prochain au Trocadéro à Paris, lancé par Fran?ois Fillon, Dominique de Villepin met en garde : "Attaquer les juges - quels que soient les défauts de la justice dans notre pays -, c'est nécessairement fragiliser l'état de droit" a-t-il indiqué, ajoutant qu'en "appeler à la rue contre la magistrature, c'est aussi dangereux qu'irresponsable".
Une position qui fait écho à la déclaration du chef de l'Etat fran?ais, faite ce jeudi lors d'un déplacement en Corse : "Il ne peut pas y avoir de manifestation dans notre pays qui puisse mettre en cause les institutions, la justice" a-t-il prévenu.