La chancelière allemande Angela Merkel a annoncé jeudi que les camps d'accueil de réfugiés situés aux frontières extérieures de l'Union européenne devraient rester opérationnels jusqu'à la fin novembre.

"L'isolement n'est pas une alternative", a-t-elle déclaré devant le Bundestag, la chambre basse du Parlement, ajoutant qu'il n'existait pas de baguette magique pour résoudre la crise de réfugiés. Elle a qualifié celle-ci d'"épreuve historique pour l'Europe", tout en se disant certaine de pouvoir la surmonter.

Mme Merkel a promis de s'attaquer aux causes de cet afflux afin que de moins en moins de personnes empruntent ce voyage dangereux vers l'Europe.

C'est ainsi que l'Allemagne s'efforcera de s'assurer que les agences d'aide locales augmenteront leur soutien financier au profit des populations déplacés en Syrie. Ce même soutien accru sera offert aux pays voisins de la Syrie, tels que la Turquie, le Liban et la Jordanie, qui accueillent la plupart des réfugiés.

Mme Merkel a également appelé à des efforts pour lutter contre les trafiquants d'êtres humains en Afrique.

"Nous devons reconna?tre que les contr?les aux frontières extérieures de l'Europe ne fonctionnent pas aujourd'hui", a-t-elle dit, en appelant les Etats membres de l'UE à prendre leur part à ces efforts.

La chancelière allemande s'est par ailleurs dite convaincue qu'un "mécanisme de répartition juste" des réfugiés puisse un jour être mis en place. Après son intervention au Bundestag, Mme Merkel a pris la direction de Bruxelles pour un conseil européen consacré ce jeudi aux réfugiés et au renforcement des frontières. Elle se rendra par ailleurs dimanche en Turquie.