Dernière mise à jour à 08h38 le 16/10
Le bilan de la tragédie la plus meurtrière ayant jamais frappé le pèlerinage annuel du hadj a augmenté mercredi : un nouveau décompte a montré qu'il se monte désormais à au moins 1 621 morts, et des centaines d'autres personnes sont toujours portées disparues. Le décompte de l'Associated Press est plus du double que les chiffres officiels de l'Arabie Saoudite, qui sont de 769 tués et 934 blessés dans la catastrophe qui a eu lieu le 24 septembre à Mina, à quelques kilomètres de la ville sainte de La Mecque. Les responsables saoudiens n'ont pas actualisé leur macabre décompte depuis le 26 septembre.
Les responsables des ministères de la santé et de l'intérieur saoudiens n'ont pas répondu aux dernières demandes de commentaires de l'AP. Dimanche, le prince saoudien Turki al-Faisal a rejeté l'idée de partager l'administration du hajj avec d'autres nations musulmanes, comme l'a suggéré le rival régional iranien, disant que Riyad estime que c'est à la fois ? une question de souveraineté ? et un ? privilège ?. Les chiffres de l'AP proviennent de rapports des médias d'Etat et de commentaires de responsables de 19 des plus de 180 pays dont des citoyens ont participé au pèlerinage annuel de cinq jours.
L'Iran a annoncé 465 pèlerins tués, tandis que l'Egypte en a perdu 182, le Nigeria 126 et l'Indonésie 168. Les autres pays ayant enregistré des victimes sont l'Inde avec 114 morts, le Pakistan 100, le Bangladesh 92, le Mali 70, le Sénégal 54, le Bénin 51, le Cameroun 42, le Maroc 33, l'Ethiopie 31, le Soudan 30, l'Algérie 25, le Ghana 12, le Tchad 11, le Kenya 8 et la Turquie 7. Selon un militant des droits de l'homme en Arabie, qui a parlé sous couvert d'anonymat par crainte de représailles, le gouvernement s'est montré nerveux face aux critiques acerbes auxquelles il a fait face. ? La fa?on dont je vois les choses est que les succès sont pour ceux qui ont de l'autorité, et que les erreurs dépendent de la volonté de Dieu ?, a-t-il dit.