Dernière mise à jour à 08h24 le 16/10
Le président américain Barack Obama a annoncé jeudi un plan prévoyant de garder 5 500 soldats américains en Afghanistan jusqu'en 2017, et de maintenir les 9 800 soldats actuellement présents "pour une grande partie de 2016".
"Premièrement, j'ai décidé de maintenir notre nombre actuel de 9 800 soldats en Afghanistan pour la majorité de l'année prochaine, 2016", a déclaré le président Obama à la Maison Blanche, entouré du vice-président Joe Biden, du secrétaire à la Défense Ash Carter et du chef d'état-major interarmées Joseph Dunford.
M. Obama a indiqué que l'armée afghane avait obtenu des succès mais qu'elle n'était pas encore aussi solide qu'elle devrait. Le président américain a également mis en garde sur le fait que "dans des régions clé d'Afghanistan, la situation sécuritaire reste très fragile".
"Deuxièmement, j'ai décidé qu'au lieu de revenir à la présence normale d'une ambassade à Kaboul à la fin de 2016, nous maintiendrons 5 500 soldats, y compris à Bagram, Jalalabad à l'est, et Kandahar au sud", a poursuivi M. Obama.
Qualifiant le nouveau plan de "modeste mais significatif", le président Obama a expliqué que les soldats américains en Afghanistan se "concentreraient (toujours) sur la formation des Afghans et les opérations antiterroristes", ce qui consiste principalement à "s'attaquer à Al-Qa?da".
"Troisièmement, nous travaillerons avec nos alliés et partenaires pour aligner les mesures que j'annonce aujourd'hui avec leur propre présence en Afghanistan après 2016", a ajouté M. Obama.
Les Etats-Unis continueront également à soutenir le gouvernement afghan "dans sa poursuite des réformes".
La décision de jeudi correspond à un important revirement politique par rapport aux promesses de campagne de M. Obama, selon lesquelles il aurait retiré toutes les forces hormis celles basée à l'ambassade des Etats-Unis dans la capitale Kaboul, avant de quitter ses fonctions en janvier 2017.
L'annonce signifie également que la plus longue guerre menée par les Etats-Unis ne s'achèvera pas pendant le mandat d'Obama.
"Ce n'est pas la première fois que ces ajustements sont faits. Ce ne sera probablement pas la dernière fois", a dit M. Obama avant de conclure : "Il est probable que nous continuerons d'évaluer la situation avec le temps, comme le fera le prochain président".