Le Premier ministre chinois Li Keqiang est arrivé mardi à Tokyo pour une visite officielle au Japon, la première du genre en huit ans, qui démontre la détermination de la Chine à remettre les relations entre les deux pays sur de bons rails.

Les deux voisins ont vu leurs rapports se dégrader dans les premières années de cette décennie, en raison des démarches provocatrices de Tokyo sur les questions territoriales et historiques. Cette tendance ne s'est inversée qu'à la fin de l'année 2014 grace à la conclusion entre les deux pays d'un accord en quatre points sur la gestion de leurs relations bilatérales.

Les interactions bilatérales ne cessent de s'accro?tre depuis, Tokyo émettant des signaux positifs envers la Chine, qui est toujours prête à travailler avec le gouvernement japonais afin de cultiver une relation saine au bénéfice des deux nations et de la sous-région.

Dans ce contexte, et alors que cette année marque le 40e anniversaire de la signature du Traité de paix et d'amitié sino-japonais, cette visite du Premier ministre chinois offre une opportunité parfaite aux deux pays de revenir sur le passé et d'envisager le futur développement de leurs relations bilatérales.

En tant que proches voisins, la Chine et le Japon partagent une longue histoire d'échanges et de communications amicales, ainsi qu'une vaste gamme d'intérêts communs. Leurs économies sont largement complémentaires, c'est pourquoi les deux pays doivent et peuvent être partenaires pour une coopération mutuellement bénéfique.

Le Japon a été l'un des premiers pays à profiter de l'ouverture de la Chine en 1978, en partageant avec le peuple chinois son expérience en matière de sciences, de technologies et d'affaires et en apportant une aide financière. En retour, le Japon a obtenu l'accès à un immense marché étranger, nombre de marques japonaises devenant familières pour les ménages chinois.

En 2000, la Chine a surpassé le Japon pour devenir la deuxième économie mondiale. En 2017, le volume de l'économie chinoise était presque 2,5 fois supérieur à celui du Japon.

Toutefois, cela ne signifie pas que l'espace pour la coopération bilatérale entre les deux pays se rétrécit. Bien au contraire, cela signifie que leur coopération s'accro?t encore.

La Chine peut continuer à apprendre du Japon dans le développement de son secteur financier, ainsi que dans les domaines de l'innovation et de la technologie moderne. Le Japon peut toujours profiter de l'immense marché chinois alors que celui-ci s'ouvre encore davantage.

De plus, Tokyo a récemment exprimé une attitude ouverte envers l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route", qui offre de nouvelles perspectives de coopération bilatérale, de nombreuses entreprises japonaises souhaitant partager les grandes opportunités créées par ce projet chinois.

Ce nouvel élan positif dans les rapports bilatéraux ne doit en aucun cas être négligé. Il est grand temps pour le Japon de réaliser que sa relation avec la Chine est faite pour le long terme et de conjuguer ses efforts avec la Chine pour faire avancer leur relation bilatérale dans la bonne direction.