Les dirigeants chinois, japonais et sud-coréen se réuniront mercredi, pour la première fois depuis 2015, afin de relancer l'interaction entre les trois pays asiatiques, de renforcer la coopération amicale et d'améliorer les perspectives de paix, de stabilité et de prospérité économique dans la région.

La prochaine réunion prévue au Japon va réunir le Premier ministre chinois Li Keqiang, le Premier ministre japonais Shinzo Abe et le président sud-coréen Moon Jae-in. M. Li profitera de l'occasion pour effectuer une visite officielle au Japon, la première du genre depuis huit ans par un PM chinois.

L'année 2018 marque le 10ème anniversaire de la réunion trilatérale en dehors du cadre de l'ASEAN, alors que l'année prochaine sera le 20ème anniversaire du lancement de la coopération Chine-Japon-Corée du Sud. Les pays de la région cherchent actuellement à promouvoir les pourparlers trilatéraux visant à renforcer la coopération mutuellement bénéfique, à faciliter l'intégration économique de l'Asie de l'Est, et à aider à batir une économie mondiale ouverte.

Ces dernières années, la coopération trilatérale est parvenue à un résultat fructueux. Les projets de coopération commerciale et économique et les programmes d'échanges éducatifs et culturels ont nettement progressé. Les trois pays ont graduellement amélioré leur mécanismes de coopération et ont déjà lancé des projets de coopération dans divers domaines.

La coopération trilatérale, depuis son inauguration officielle il y a presque deux décennies, a connu des hauts et des bas pour diverses raisons. Néanmoins, elle a été toujours l'aspiration partagée des trois parties, qui jouissent d'une proximité géographique et culturelle.

La situation dans la péninsule coréenne serait la première à bénéficier de l'interaction trilatérale revitalisée parmi les trois pays. Pour soutenir les derniers développements positifs dans la péninsule, il est important pour la Corée du Sud et le Japon de mieux comprendre que les propositions de la Chine, à savoir "l'approche à double voie" et "la suspension contre la suspension", restent les manières les plus pratiques de dénucléariser la zone et d'établir une paix durable dans la péninsule coréenne.

De plus, les relations trilatérales stables sont essentielles au bien-être du peuple et à l'avenir de la région. Pour ouvrir de nouvelles perspectives, le Japon et la Corée du Sud doivent rejoindre la Chine afin de réduire leur manque de confiance. Ils doivent également passer en revue les intentions stratégiques des autres parties d'une manière objective, engager des communications franches, faire face à leur histoire sans détours et développer une vision tournée vers l'avenir.

Les nouvelles perspectives d'une coopération plus étroite ont également besoin d'un nouvel élan. Pour guider la future coopération trilatérale, la réunion doit accélérer les négociations sur l'accord de libre-échange Chine-Japon-Corée du Sud et le Partenariat économique global régional. Ces efforts vont préparer la voie à une zone de libre-échange dans la région Asie-Pacifique et rendre l'économie mondiale plus ouverte, plus inclusive et plus équilibrée afin que tous en bénéficient.

La réunion de mercredi est une bonne opportunité pour les trois parties d'exprimer conjointement leur soutien au libre-échange mondial à une période qui voit monter le protectionnisme.

Enfin, la Chine, le Japon et la Corée du Sud, trois grandes puissances dans la région Asie-Pacifique, assument une responsabilité spéciale et partagée de maintenir la paix et la stabilité et de favoriser la prospérité dans la région et le reste du monde. L'heure est venue pour ces pays d'honorer leurs devoirs main dans la main.