Dernière mise à jour à 08h59 le 27/05
Le rapport sur le nouveau modèle de développement constitue un point de départ vers une nouvelle étape, pour aller de l'avant dans le projet sociétal du Royaume, a affirmé mercredi le président de de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD), Chakib Benmoussa.
Lors d'une conférence de presse tenue avec les médias nationaux et étrangers et destinée à jeter la lumière sur les contours de ce rapport, M. Benmoussa a souligné que l'ambition du nouveau modèle de développement est un Maroc où l'humain est au centre de tout choix, un pays qui crée des richesses mieux réparties, des emplois de qualité qui permet à ses citoyens d'être mieux soignés, éduqués, formés et protégés face aux vicissitudes de la vie.
"L'ambition est celle d'un Royaume qui rayonne au-delà de nos frontières, qui se positionne sur des domaines d'avenir tout en préservant ses ressources naturelles et les valorisant", a-t-il expliqué, ajoutant que le nouveau modèle de développement est un appel général à la mobilisation, un mode de gouvernance rénové et une nouvelle forme d'organisation collective pour que tous les citoyens vivent dignement.
Les objectifs de développement détaillés dans le rapport devraient être atteints d'ici à l'horizon 2035, a-t-il plaidé, notant que cette ambition, qui s'inscrit dans une référence commune de développement, comprend des objectifs clairs et mesurables, dans le cadre d'une série de choix stratégiques ayant une dimension transformatrice.
Et d'ajouter que ce nouveau modèle exige un pilotage pour le changement, qui puise son efficacité non seulement des leviers de changement et de la mobilisation des sources de financement et des partenariats, mais aussi à travers des mécanismes de suivi et d'impulsion qui soutiennent la possession collective de tous les chantiers transformateurs et qui garantissent les conditions nécessaires à sa réussite.
Le président de la CSMD a rappelé que la Commission a tenu 250 séances de travail, y compris les séances d'écoute, de concertation, de visites de terrain et de débat avec les experts, en plus de 120 séances de travail des membres de la Commission, faisant savoir que ces rencontres ont permis d'interagir avec environ 10.000 personnes directement et avec plus de 3 millions de personnes via les réseaux sociaux.
S'attardant sur les réformes et projets proposés dans le nouveau modèle de développement, M. Benmoussa a précisé que ces projets nécessiteront des financements publics additionnels de 4% du PIB annuellement en phase d'amor?age (2022-2025) et de 10% du PIB en rythme de croisière à l'horizon 2030.
Selon lui, les chantiers principaux du nouveau modèle de développement, du fait de leur portée transformationnelle, favoriseraient la transition vers un nouveau palier de croissance annuelle du PIB pouvant s'établir à 6% en moyenne à partir de 2025 et à 7% à partir de 2030.
Il s'agit également de la résorption des inégalités hommes-femmes, notamment en matière d'accès à l'emploi, générerait un supplément annuel de croissance du PIB entre 0,2% et 1,95%.
Au volet du numérique, le rapport recommande une part du numérique dans le PIB de 5% à horizon 2030, des investissements directs étrangers investis dans le numérique de 10% du total des IDE à horizon 2030 et des compétences formées au numérique de 50.000 par an, toutes spécialités et niveaux confondus.
"Comme régulièrement dans l'histoire longue du Royaume, l'heure est venue de renouveler le pacte national. Un pacte qui garantit à la fois équité et liberté, protection et autonomie, innovation et enracinement, diversité et unité au service d'une nouvelle ambition. Ce pacte, engagement moral, politique et symbolique fort pris devant Sa Majesté le Roi et devant la Nation tout entière, inaugurera un nouveau chapitre de l'histoire du pays", lance-t-il.