Dernière mise à jour à 08h34 le 10/10
Face à une inflation qui touche la barre de 7,5% et un dinar en dépréciation alarmante depuis une année, le secteur numérique "pourrait constituer un tremplin pour la relance économique de la Tunisie et sauver ce qui reste à sauver", a estimé mardi le président de l"Union tunisienne de l"Industrie, du Commerce et de l"Artisanat (UTICA), Samir Majoul.
Lors d"un forum à Tunis sur le développement des services bancaires numériques, M. Majoul, chef de la centrale patronale (UTICA), a estimé que l"application de nouvelles sanctions fiscales sur le secteur numérique ne fera que piétiner le développement du commerce numérique, amortir l"intégration financière et perdre le contr?le du secteur parallèle.
Selon lui, "la tendance vers la liquidité en dehors des circuits bancaires réglementés sera en mesure de carburer le marché parallèle (...) la Tunisie demeure, certes, une plateforme de compétences dans le domaine numérique, reconnus à l"international".
Dans ce contexte, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Marouen Abbes, avait récemment révélé que le volume du cash en circulation sur le marché tunisien en dehors des banques est estimé entre 3 à 4 milliards de dinars (1 à 1,4 milliard de dollars).
Niant des prévisions qui tablent sur un volume de ce cash en dehors des banques pouvant dépasser les 12 milliards, fin de l"année en cours, M. Abbes a insisté sur l"impérative de développer les transactions numériques pour estimer et maitriser la situation outre l"instauration d"un système de paiement électronique transparent.
En général, trois facteurs peuvent expliquer ce phénomène à savoir le recours des principaux acteurs économiques (dont les agriculteurs) à parachever leurs transactions en liquide, le manque de confiance en certains établissements bancaires en plus de l"acheminement d"une grande partie de la liquidité en dehors du circuit réglementé par des barons du secteur parallèle.