Dernière mise à jour à 09h57 le 24/07
Les échanges culturels sont cruciaux pour que les peuples chinois et africains se comprennent en vue de consolider davantage leurs relations, a estimé David Monyae, co-directeur de l'Institut Confucius de l'Université de Johannesburg, dans une interview récemment accordée à Xinhua.
Les échanges entre les peuples doivent être une priorité des relations sino-africaines car chaque partie a besoin de mieux comprendre la culture, l'histoire et même les lois de l'autre, a expliqué M. Monyae, également expert en relations internationales et en politique étrangère.
Etabli en 2016, l'Institut Confucius de l'Université de Johannesburg est le plus récent en son genre en Afrique du Sud.
L'intérêt pour la Chine cro?t parmi les jeunes africains, a indiqué M. Monyae, qui a par ailleurs souligné le besoin en échanges directs entre les peuples chinois et africains.
"Nous avions beaucoup d'informations sur la Chine par le passé : cependant, elles ne provenaient pas de Chinois mais d'Occidentaux, qui dominaient les médias", a-t-il noté.
"Il y a danger si l'image que l'on vous montre n'est pas réelle", a affirmé M. Monyae, "mais le peuple a maintenant bien plus envie de conna?tre la Chine telle que décrite par des voix chinoises. La mission de notre institut est de servir de pont en ce sens".
Hormis l'enseignement de la langue et de la culture chinoises, l'institut de M. Monyae effectue également un travail de recherche sur des sujets tels que les relations sino-africaines et la coopération au sein des BRICS.
"Des informations négatives sur la Chine, et même sur l'Institut Confucius nous sont venues d'Occident", a-t-il poursuivi. "Mais nous sommes indépendants. Personne ne peut nous dire qui doivent être nos amis. Nous choisissons les meilleurs et ceux qui nous respectent."
Les Africains doivent également être mieux compris en Chine, a-t-il dit, ajoutant que des échanges sur la poésie, la musique, le théatre et les sports peuvent également renforcer les liens culturels entre les Chinois et les Africains.
Il a comparé la philosophie africaine "ubuntu" au confucianisme, affirmant que ces deux philosophies mettaient toutes deux l'accent sur la bienveillance et le partage.
"Nous sommes une civilisation bienveillante. Nous devons retenir et perpétuer notre propre philosophie et apprendre des autres. C'est aussi la raison pour laquelle nous nous intéressons au confucianisme", a-t-il ajouté.