Dernière mise à jour à 08h45 le 10/11
Les forces de sécurité camerounaises ont interpellé six hommes soup?onnés d'être impliqués dans une attaque ayant causé la mort d'un gendarme lundi après un raid manqué contre un lycée du Nord-Ouest, une région anglophone du Cameroun secouée par une crise communautaire depuis un an, a-t-on appris jeudi.
Les autorités camerounaises avaient mis les forces de défense et de sécurité en alerte pour rattraper les assassins du jeune gendarme tué lundi matin lors d'une offensive contre un groupe armé qui avait tenté d'attaquer le lycée technique de Jakiri, localité du Nord-Ouest.
La victime, qui appartenait à un contingent dépêché pour renforcer le dispositif sécuritaire mis en place dans le Nord-Ouest pour endiguer les troubles enregistrés dans cette partie du Cameroun depuis fin 2016, avait été abattue après avoir été prise dans une embuscade tendue par les assaillants, membres d'un groupe armé présumé proche des mouvements de contestation sociale créés par des militants sécessionnistes actifs dans les régions anglophones.
D'après les premiers éléments d'enquête révélés par les services de sécurité, six individus soup?onnés d'être impliqués dans ce meurtre ont été interpellés mercredi à Messagé, non loin de Nkambé, localité du Nord-Ouest proche de la frontière avec le Nigeria, en possession de l'arme et des munitions arrachées au jeune gendarme major.
Dans une déclaration publiée à Yaoundé mardi, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, avait dénoncé cette attaque contre les forces de défense et de sécurité attribuée à un "groupe constitué d'une dizaine d'individus armés de lance-pierres et de machettes".
Depuis le début de la semaine, trois gendarmes ont été tués dans le Nord-Ouest dans des attaques lancées par ces groupes, qualifiés de terroristes par les autorités. Dans la nuit de mardi à mercredi, un élève-gendarme et un maréchal des logis ont été abattus à leur tour dans leur poste de contr?le à Bamenda, la principale ville de cette région.
Le Nord-Ouest est la région d'origine du Premier ministre Philémon Yang et de John Fru Ndi, leader du Social Democratic Front (SDF) et principal opposant au pouvoir de Paul Biya.