Dernière mise à jour à 08h48 le 25/10
Environ 1.400 casques bleus camerounais participent en ce moment à des missions de maintien de la paix menées par les Nations Unies dans plusieurs pays étrangers, principalement en République centrafricaine (RCA), a révélé mardi à Yaoundé le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella.
Selon le ministre, pour un effectif global d'environ 1.400 membres des forces de défense et de sécurité nationales (militaires, gendarmes et policiers), le Cameroun fournit des contingents aux forces onusiennes déployées dans le cadre des efforts visant à la résolution des crises qui affectent notamment la RCA, le Mali, la République démocratique du Congo (RDC), Ha?ti.
La priorité est surtout accordée à la RCA, pays voisin, où un contingent de 1.200 hommes et femmes, l'un des plus importants, est mis à disposition pour le compte de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), une force de 12.000 soldats déployée depuis septembre 2014, a précisé à Xinhua un responsable du ministère de la Défense.
Les autres théatres d'opération cités notamment au Mali, en RDC et en Ha?ti, se répartissent le reste des 200 soldats de cette contribution qui s'est manifestée aussi dans d'autres missions similaires en Somalie ou encore au Darfour et par laquelle les autorités camerounaises mettent en avant leur engagement à ?uvrer à la promotion et la préservation de la paix.
Cet engagement a été réaffirmé par le ministre des Relations extérieures à l'occasion de la commémoration de la 72e Journée des Nations Unies mardi, sous le thème "préserver la paix et promouvoir le développement durable, un engagement collectif au profit de toutes les générations".
Il a insisté sur "l'urgence de trouver des réponses appropriées" face à "la persistance de la pauvreté et les autres fléaux tels que la pandémie du VIH/SIDA, la dégradation de l'environnement, le trafic des stupéfiants, les violations des droits de l'homme ou encore les atteintes à l'Etat de droit et à la démocratie".
Autre défi crucial, il a aussi annoncé l'intensification de la lutte antiterroriste contre la secte islamiste nigériane Boko Haram, dont les attaques au Cameroun ont provoqué une grave crise sécuritaire et humanitaire qui, en plus des dizaines de milliers de réfugiés nigérians (environ 80.000), touche une partie importante de la population de la région de l'Extrême-Nord.
Avec la présence d'un grand nombre de réfugiés centrafricains dans les régions de l'Est et de l'Adamaoua aussi (plus de 260.000), les besoins se révèlent énormes. Pour 2018, plus de 300 millions de dollars d'aide sont à mobiliser, a indiqué le ministre.
Ces fonds ne prennent pas en compte le montant de 630 millions de dollars représentant le total des financements prévus dans le cadre du programme de coopération triennal 2018-2020 conclu par le gouvernement avec les Nations Unies, pour soutenir la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD).
Pour la coordinatrice-résidente du système des Nations Unies au Cameroun, Allegra Baiocchi, le succès de ce programme sera apprécié à l'aune de l'amélioration des conditions de vie des personnes les plus vulnérables ou marginalisées.