Dernière mise à jour à 10h42 le 11/03
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a annoncé vendredi que son pays retirerait d'ici à la fin mai le contingent des Forces d'autodéfense japonaises de la Mission de maintien de la paix des Nations Unies au Soudan du Sud.
La décision de retirer le contingent japonais a été prise du fait qu'"une nouvelle phase de construction nationale" a commencé au Soudan du Sud, a expliqué M. Abe.
Plus tard, le porte-parole en chef du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, a démenti que le retrait était d? à la détérioration de la situation de sécurité au Soudan du Sud.
Depuis 2012, un contingent des Forces d'autodéfense japonaises participe à la contruction d'infrastructures au Soudan du Sud dans le cadre de la mission des Nations Unies.
Or, cet engagement est controversé au Japon, la Constitution du pays interdisant l'envoi de soldats des Forces d'autodéfense dans des régions en proie à des combats.
Le Soudan du Sud a été dévasté par la guerre civile qui a éclaté en décembre 2013 après que le président Salva Kiir a accusé son ancien vice-président Riek Machar de comploter un coup d'Etat contre son régime. M. Machar a nié l'accusation, mais a mobilisé une force rebelle par la suite.
Un accord de paix signé en ao?t 2015 a conduit à la formation d'un gouvernement d'union de transition en avril dernier, mais l'accord a été rompu lorsque des combats ont éclaté entre l'armée gouvernementale et les forces loyales à M. Machar en juillet dernier.