Dernière mise à jour à 09h11 le 27/02
Le gouvernement kenyan a annoncé dimanche le renforcement des mesures de sécurité dans le comté de Baringo, dans le nord-ouest du pays, où des viols et des meurtres ont fait environ dix morts et plusieurs blessés ce mois.
Le porte-parole de la présidence kenyane, Manoah Esipisu, a déclaré que les dossiers de police indiquaient qu'il n'y avait eu aucun incident à Baringo ces deux derniers jours.
"La sécurité a été renforcée de manière significative et comme vous le savez, le vice-président était dans la région il y a seulement quelques jours pour convaincre les communautés de lancer d'autres programmes de renforcement de la sécurité", a déclaré M. Esipisu à Kakamega lors de ses séances d'information hebdomadaires.
"Nos agents de sécurité restent vigilants pour faire face à n'importe quelle situation qui peut se produire", a-t-il dit, exhortant les dirigeants du comté Baringo à continuer à prêcher la paix et le calme, et de demander aux citoyens de ne pas interférer avec le travail humanitaire.
Ses remarques viennent après que la Croix-Rouge du Kenya (KRCS) ait suspendu samedi toutes les opérations dans le comté Baringo et retiré tout son personnel et ses volontaires de la région, suite à une confrontation avec des résidents qui a conduit au pillage de nourriture de secours et harcèlement du personnel et des volontaires de la KRCS vendredi.
L'incident a eu lieu à 12 km de la ville de Marigat, où un convoi de sept véhicules de la KRCS transportant 96,8 tonnes de nourriture de secours, y compris de la farine de ma?s, des légumineuses, de l'huile de cuisine et du sel, a été bloqué par les résidents et obligé ensuite de retourner à Marigat.
Baringo souffre de la sécheresse et des conflits, où la KRCS travaillait pour aider les résidents avec des transferts mensuels en espèces, la distribution des articles non alimentaires, la réhabilitation des sources d'eau et les soins médicaux dans différentes zones.
M. Esipisu a déclaré que le gouvernement ne tolérerait pas les politiciens qui incitent les habitants à la violence, ajoutant que les agresseurs de haine seraient traités avec fermeté.