Dernière mise à jour à 08h24 le 27/02
Le Parti de la justice et du développement (AKP) - actuellement au pouvoir en Turquie - a lancé samedi la campagne du ''Oui'' au référendum constitutionnel qui se tiendra le 16 avril, a rapporté un média local.
"Pour une Turquie forte et la stabilité permanente, notre préférence va au ''Oui'','' a déclaré le Premier ministre, Binali Yildirim, à l'Arena Stadium d'Ankara, la capitale turque, soulignant que le nouveau système renforcera l'économie du pays, et stimulera l'investissement et la productivité.
M. Yildirim a fait remarquer que le nouveau système réduira la bureaucratie, et mettra un terme au terrorisme, a rapporté la cha?ne privée NTV.
La solidité du leadership, a-t-il ajouté, empêchera que la Turquie ne soit de nouveau confrontée à un coup d'état avorté, comme en juillet dernier.
Lors d'un meeting auquel ont assisté environ 40 000 personnes venues de toutes les régions du pays, les détails de la campagne du ''Oui'' ont été révélés, y compris ses slogans et ses chansons.
M. Yildirim a également dit que la nouvelle loi permettra à environ 7,5 millions de jeunes turcs d'essayer d'obtenir des sièges au parlement.
La campagne du ''Oui'' est soutenue par l'AKP et le parti nationaliste (MHP).
Le référendum constitutionnel se tiendra le 16 avril et aura pour conséquence des changements drastiques du système politique turc, notamment l'abandon du système parlementaire actuel en faveur d'un système exécutif présidentiel.
Le référendum demandera au corps électoral de dire oui ou non aux changements proposés dans une loi comprenant dix-huit articles.
Le président Recep Tayyip Erdogan a lancé sa campagne pour le ''Oui,'' le 17 février, dans la province méridionale de Kahramanmaras.
Le principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), a commencé sa campagne pour le ''Non'' lundi dans les grandes villes de Turquie.
La réforme constitutionnelle se traduira par un changement de régime en Turquie en faveur d'un système présidentiel à coloration fortement partisane qui s'emparera de tous les pouvoirs du Premier ministre et du gouvernement.
Le 30 décembre 2016, une commission constitutionnelle, composée de parlementaires du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir) et du parti nationaliste (MHP, opposition), a soumis un projet de loi au Parlement afin qu'il soit ratifié.
Le Parlement a adopté l'amendement constitutionnel le 21 janvier grace à deux tours de scrutin consacrés aux 18 articles. 339 députés ont voté en faveur de l'amendement. La majorité requise (330 votes) a donc été dépassée et a ouvert la voie à l'organisation du référendum.