Dernière mise à jour à 15h12 le 12/07
Un essai universitaire publié en juin dans The Lancet, une revue médicale de renommée internationale, a conclu qu'actuellement, la principale cause de décès en Chine est les accidents vasculaires cérébraux (AVC).
L'essai, intitulé ? Mortalité, morbidité et facteurs de risque en Chine et dans ses provinces, 1990-2017 : analyse systématique de l'étude mondiale sur la charge de morbidité de 2017 ?, a analysé les causes de décès parmi les résidents de 34 unités administratives de niveau provincial en Chine en 2017
Sur la base des années de vie perdues, la recherche a révélé les 10 principales causes de décès en Chine en 2017, à savoir les accidents vasculaires cérébraux normalisés selon l'age, les cardiopathies ischémiques, les cancers des voies respiratoires (trachée, bronchique et pulmonaire), les maladies pulmonaires obstructives chroniques, les blessures, les cancers de l'estomac, la maladie d'Alzheimer et autres démences, les troubles néonatals et la cardiopathie hypertensive.
Ces dernières années, les maladies chroniques non infectieuses ont été les principales causes de décès prématuré en Chine. Cependant, ce n'était pas le cas il y a 30 ans.
Selon les statistiques, les principales maladies en Chine en 1990 étaient en effet les infections des voies respiratoires inférieures et les troubles néonataux, se classant respectivement aux deux premières places de la liste des ? tueurs ?. Cependant, en 2017, ils sont passés aux 25e et 6e places du classement. Les maladies infectieuses, qui étaient autrefois la principale cause de décès chez les Chinois, ont été remplacées par des maladies chroniques non transmissibles, un fait décrit par les chercheurs comme un ? changement radical ?.
La diminution du taux de mortalité par maladies infectieuses est principalement due aux énormes progrès réalisés par l'environnement de la santé en Chine, a souligné le texte. Par exemple, la pneumonie en tant qu'infection respiratoire est la principale cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans, mais elle peut aujourd'hui être prévenue plus efficacement par la vaccination.
D'autre part, l'augmentation du taux de mortalité des maladies chroniques non transmissibles peut être liée au vieillissement de la population et au cadre de vie, ainsi qu'aux habitudes de vie des citoyens chinois.
Par exemple, en 1990, 49 personnes sur 100 000 sont décédées des suites d'une cardiopathie ischémique. En 2017, le taux de mortalité a atteint 124 sur 100 000. Le vieillissement de la population et l'amélioration des conditions de vie sont les deux principales causes de ce phénomène.
Mais lorsqu'il s'agit des causes d'un accident vasculaire cérébral, les habitudes alimentaires deviennent un facteur crucial. Selon le rapport, l'hypertension, le tabagisme, la consommation d'alcool et une alimentation trop riche en sodium sont tous des facteurs de risque d'accident vasculaire cérébral.
En décembre 2018, un article intitulé ? Les risque d'AVC mondial, régional et spécifiques à un pays pendant la vie entre 1990 et 2016 ?, publié dans le New England Journal of Medicine, indiquait que l'Asie de l'Est présentait le plus grand risque d'accident vasculaire cérébral. Selon les statistiques de cette étude, la Chine est le pays le plus exposé aux risques d'accidents vasculaires cérébraux. La consommation excessive de sel dans la vie quotidienne y est devenue un problème majeur de santé.