Dernière mise à jour à 16h27 le 14/08
Des professeurs encouragent les lycéens prenant part aux examens dans une salle dédiée à Guiyang, capitale provinciale du Guizhou, dans le sud-ouest de la Chine, le 7 juin 2018. [Crédit photo : Xinhua] |
Les parents de quatre élèves ont affirmé que les feuilles d'examens de leurs enfants avaient été échangées
Après le dép?t de plusieurs plaintes affirmant que certains élèves de la province du Henan avaient injustement été privés de bonnes notes lors de l'examen national d'entrée à l'université, plus connu sous le nom de gaokao en Chine, les autorités disciplinaires ayant conduit l'enquête ont annoncé qu'aucune preuve de quelconque dysfonctionnement n'avait été trouvée au terme de l'enquête.
La semaine dernière, les parents de quatre élèves habitant dans quatre villes différentes ont déposé une plainte, affirmant que les feuilles d'examens de leurs enfants avaient été interchangées, et que, pour cette raison, leurs enfants avaient obtenu des notes très inférieures à ce qu'ils s'attendaient pour cet examen qui se déroule chaque année au mois de juin. Les parents ont notamment accusé les bureaux des admissions locaux de corruption.
La Commission d'inspection disciplinaire et la Commission de supervision, les deux organes anti-corruption les plus hauts placés de la province, ont lancé une enquête pour faire la lumière sur ces allégations. Après avoir vérifié les copies des élèves et les enregistrements vidéo de surveillance réalisés dans la salle d'examen, les deux commissions ont publié dimanche un communiqué conjoint dans lequel elles déclarent n'avoir détecté aucun acte anormal.
Les élèves impliqués n'ayant re?u que la moitié de la note escomptée, et ce malgré de bons résultats lors des examens blancs, leurs parents ont déclaré aux autorités qu'ils soup?onnaient les bureaux des admissions de l'enseignement supérieur de leurs villes d'avoir interchangé les copies d'examens rendues par les enfants.
Su Hong, le père d'un des quatre élèves, a accusé les fonctionnaires du bureau des admissions d'avoir abusé de leur pouvoir et d'être entré en collusion avec certaines personnes. Il a également ajouté que les parents avaient remis plusieurs preuves, rassemblées par divers moyens, aux autorités disciplinaires.
Les autorités ont déclaré qu'après avoir passé en revue les enregistrements vidéo des caméras de surveillance, rien ne montrait que les copies d'examens des étudiants concernés aient été interchangées. Les différentes étapes de la procédure suivie par les quatre élèves sur place, à savoir le décachetage des enveloppes contenant les feuilles d'examens, leur distribution, leur collecte, le cachetage des enveloppes et le scan, ont toutes été suivies scrupuleusement conformément aux règles établies.
Les parents des quatre élèves ont eu l'autorisation de consulter personnellement les originaux des feuilles d'examens de leurs enfants pour l'ensemble des matières.
L'un des élèves, du nom de Li, originaire du comté de Xixian, et ses parents ont confirmé qu'il s'agissait bien de son écriture et que sa copie n'avait pas été interchangée. Selon les autorités, les trois autres élèves et leurs parents ont demandé la conduite d'analyse d'authentification scripturale.
Le réexamen des copies et le visionnage des vidéos de surveillance ont confirmé le fait que la copie de l'élève nommé Yu, habitant à Yongcheng, avait été rédigée par ce même élève et que toutes les modifications apportées à la copie, y compris les informations personnelles, avaient été apportées par lui. Les écritures des copies des deux autres étudiants, le premier nommé Su et originaire de Zhengzhou et le second nommé Yang et originaire de Luoyang, ont également étaient identifiées comme étant les leurs et il a été établi que les copies n'avaient pas été interchangées avec d'autres.
L'enquête a par ailleurs confirmé que les deux fonctionnaires des bureaux des admissions mis en cause et dont seuls les noms, Zhu et Yu, ont été révélés, n'ont pas abusé de leurs pouvoirs ni ne sont entrés en collusion avec d'autres personnes dans le but de falsifier l'examen. Selon le communiqué, il n'y a eu violation d'aucune loi ou ni d'aucun règlement.
Les autorités disciplinaires ont déclaré qu'elles continueraient à accomplir leurs missions en stricte conformité avec la loi, à protéger les droits et les intérêts légitimes des élèves et à garantir l'autorité et l'impartialité de l'examen d'entrée à l'université.
D'après Xiong Bingqi, directeur adjoint de l'Institut pour la recherche sur l'éducation du 21e siècle, une ONH chinoise, quand les parents ont découvert que les notes de leurs enfants n'étaient pas à la hauteur de leurs attentes, leur première réaction fut de considérer que les copies d'examen avaient été substituées à d'autres, une réaction qui reflète bien la profonde inquiétude présente dans la société chinoise concernant cet examen de première importance et l'impartialité qui doit y prévaloir.
? Nous avons eu affaire à des cas de notes falsifiées, de copies substituées à d'autres et de vols de feuilles d'examen ?, explique-t-il. ? Il faut que l'examen d'entrée à l'université soit transparent, que les règles cachées disparaissent et que les réformes le concernant se poursuivent afin de gagner la confiance de l'opinion publique. ?