Une équipe de scientifiques chinois a utilisé le graphène pour créer un détecteur de gaz artificiel aussi bon que le nez d'un chien.

L'étude, rapportée le 7 mars dans ACS Nano, une revue scientifique mensuelle de l'American Chemical Society, a montré que les nanorouleaux à base de graphène peuvent imiter le nez particulièrement sensible d'un chien, qui est bordé de millions de minuscules capillaires.

Il est de notoriété publique que les chiens ont un meilleur sens de l'odorat que les humains. Depuis des années, les scientifiques ont essayé de développer un détecteur artificiel qui soit aussi bon que le nez d'un chien.

S'inspirant de la structure capillaire, les chercheurs de l'Université normale de Chine du Sud et de l'Université Beihang ont trouvé un moyen de modifier le graphène avec un polymère pour produire des nanorouleaux de haute qualité.

Ces nanorouleaux ont une grande surface comme dans le nez d'un chien, ils sont stables à haute température, puissants et durables.

Des études antérieures avaient déjà produit des nanorouleaux à base de graphène, qui sont des nanoparticules de graphène enroulées de manière continue et uniforme, mais celles-ci sont difficiles à fabriquer, consomment beaucoup d'énergie et sont difficiles à faire évoluer.

Les études antérieures avaient utilisé du graphène brut ou du graphène modifié qui soit restait derrière certaines structures déroulées, soit se recroquevillait et s'agrégeait.

C'est pourquoi l'équipe a préparé des nanorouleaux à base de graphène avec l'ajout de poly ou de sodium-p-stryrènesulfonate, en utilisant la méthode de lyophilisation pour créer des structures uniformes et non agrégées.

Elle a montré que les nanorouleaux avaient une forme tubulaire large et que presque tout le graphène était enroulé. Les chercheurs ont ensuite intégré les nanorouleaux dans un capteur de gaz, hautement sélectif et sensible.

Ils affirment que cette méthode dispose d'un potentiel pour une production à grande échelle.