Dernière mise à jour à 09h50 le 29/09
La NASA et son homologue russe Roscosmos ont signé un communiqué commun indiquant leur volonté de travailler ensemble sur une future station spatiale lunaire. Le document reflète la ? vision commune ? des deux organismes pour envoyer des missions équipées explorer le système solaire, mais n'inclut cependant pas de plans ou de budgets fermes et ne s'engage pas davantage non plus dans la construction de la station en question.
La déclaration a été signée lors du 68e Congrès international d'astronautique à Adéla?de, en Australie, et fait partie du projet de ? passerelle spatiale ? de la NASA, annoncé plus t?t cette année. Le but de ce projet est de ? développer la présence humaine dans le système solaire ? en construisant une station spatiale comme l'ISS en orbite lunaire. La station intégrerait un petit habitat pour les astronautes, la capacité de quitter le vaisseau spatial en visite et ? servirait de passerelle vers les espaces profonds et la surface lunaire ?, a expliqué la NASA. Selon l'agence spatiale américaine, un tel projet est nécessaire pour l'exploration humaine de Mars, qu'elle envisage de faire dans les années 2030.
L'accord de coopération signé à Adéla?de indique que la NASA et Roscosmos travailleront ensemble pour identifier les ? objectifs d'exploration communs ? et élaboreront des normes techniques pour la construction de systèmes d'accueil et de systèmes de soutien de la vie. ? Si la passerelle de l'espace profond en est encore à la formulation de concept, la NASA est heureuse de voir l'intérêt croissant du pays à se diriger vers l'espace civil comme prochaine étape pour faire progresser l'exploration de l'espace humain ?, a déclaré l'administrateur intérimaire de la NASA, Robert Lightfoot, dans un communiqué de presse. ? Des communiqués comme celui-ci signé avec Roscosmos montrent le concept de passerelle en tant que facilitateur d'un type d'architecture d'exploration abordable et durable ?.
Si pour la NASA le projet n'est pour l'heure pas autre chose que ce qu'il est, un plan, Igor Komarov, le directeur de Roscosmos, a quant à lui été plus précis dans sa description de l'accord. Selon un rapport de l'agence de presse russe Interfax, M. Komarov a en effet laissé entendre que les premiers modules pour la station spatiale lunaire seraient construits entre 2024 et 2026, ajoutant que l'accord donnait à d'autres pays, comme la Chine, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud, l'option de participer au projet, si la NASA et Roscosmos l'approuvent.