Dernière mise à jour à 09h50 le 29/09
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré jeudi que la Turquie et la Russie souhaitaient toutes deux protéger l'intégrité territoriale de l'Irak et de la Syrie.
"On doit empêcher le gouvernement régional kurde d'Irak de commettre de nouvelles erreurs encore pires que le référendum", a déclaré M. Erdogan au cours d'une conférence de presse conjointe avec le président russe Vladimir Poutine, faisant allusion au récent référendum d'indépendance organisé par la région kurde d'Irak.
"Ce référendum n'est légitime ni par rapport à la Constitution irakienne, ni par rapport au droit international", a-t-il affirmé.
"Nous avons besoin de protéger le gouvernement central d'Irak, afin de l'aider à sauver la souveraineté de son pays", a-t-il ajouté.
Le président turc a également accusé le dirigeant kurde irakien Massoud Barzani de ne servir que ses "propres intérêts à court terme".
Vladimir Poutine, de son c?té, s'est référé à un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères, affirmant qu'il respectait les aspirations nationales des Kurdes, tout en soulignant l'importance de l'intégrité territoriale de l'Irak.
Les deux dirigeants se sont rencontrés pendant trois heures jeudi soir dans le complexe présidentiel d'Ankara, où ils ont discuté de sujets liés aux relations bilatérales et aux derniers développements régionaux, notamment en Syrie et en Irak.
Les relations entre la Turquie et la Russie se sont récemment améliorées suite aux tensions qui opposent Ankara aux Etats-Unis et à l'Europe sur la question des droits de l'Homme, les pays occidentaux ayant vivement critiqué la répression lancée par M. Erdogan après le coup d'Etat manqué de l'an dernier.
En outre, bien que membre de l'OTAN, la Turquie a récemment signé un accord avec la Russie pour acheter son système de défense antiaérienne S-400, une décision qui a provoqué la colère des Etats-Unis et des autres membres de l'OTAN.