La Belgique a la deuxième plus mauvaise qualité de l'air de tous les pays européens, surpassée uniquement par le Monténégro, selon une nouvelle étude mondiale menée par les universités américaines de Yale et de Columbia.

L'Indice de performance environnementale évalue l'environnement du pays selon 16 critères, dont la consommation d'eau, la surpêche ou encore la pollution, rapporte mardi le journal La Libre Belgique citant cette enquête.

Cette étude a montré que Bruxelles affiche une concentration moyenne annuelle de particules fines de 15 microgrammes par mètre cube, soit plus que la limite de sécurité fixée à 10 par l'Organisation mondiale de la santé, mais en dessous de la limite de sécurité moyenne de l'Europe, fixée à 25.

Selon l'Agence européenne de l'environnement, 12.000 décès prématurés peuvent être attribués à la pollution de l'air chaque année en Belgique, et 400.000 dans l'ensemble de l'Europe, car les particules fines sont responsables de troubles cardiovasculaires et respiratoires comprenant pneumonie, cancer du poumon et infarctus.

"Nous ne sommes pas surpris du mauvais score de la Belgique", a déclaré à La Belgique Libre le directeur de cette agence, Hans Bruyninckx.

En revanche, le ministre de l'Environnement de la région de Bruxelles, Céline Fremault, a mis en doute cette étude, effectuée d'après des relevés par satellite.

Les études menées par des stations de contr?le au sol suggèrent que la qualité de l'air de la capitale belge est conforme à la moyenne européenne, a déclaré Mme Fremault au journal.