Dernière mise à jour à 14h45 le 24/02
Un membre du personnel étend le plus mince latex de caoutchouc fabriqué par Guangzhou Daming Unies Rubber Products au cours d'une conférence de presse à Hong Kong, le 20 février 2014. Le produit d'une épaisseur moyenne de 0,036 mm, figure depuis 2013 dans le Guinness World records, comme étant le plus mince préservatif du monde. [photo/IC] |
Un fabricant de préservatif de la province du Guangdong (sud de la Chine) vient de gagner son procès contre une société japonaise, dans la féroce concurrence de la revendication d'être le fabricant ayant con?u le préservatif le plus mince au monde.
La Cour populaire du district de Yuexiu à Guangzhou a prononcé lundi son verdict : Il s'avère que la marque de préservatifs Okamoto basée à Tokyo a usé de pratiques déloyales pour rivaliser avec la Guangzhou Daming United Rubber Products.
Le livre Guinness des records a enregistré le préservatif Aoni de la société chinoise (d'une épaisseur moyenne de 0,036 mm), comme le plus fin du monde en décembre 2013, battant le précédent record de 0,038 mm d'Okamoto en 2012.
Mais la firme chinoise a affirmé avoir trouvé des préservatifs de la marque japonaise toujours en vente et portant notamment les indications "le plus mince du monde" et "Guinness World Record mai 2014".
Une plainte a été déposée en septembre 2014 par la société de Guangzhou contre son homologue japonais, pour publicité mensongère et réclamant la somme symbolique de 1 yuan (0,14 €) à titre de compensation pour la perte économique.
Le tribunal a jugé qu'Okamoto avait connaissance du nouveau record et a ordonné de cesser de vendre des préservatifs portant la publicité incriminée et de verser la rémunération.
Cette faible somme demandée a conduit à la spéculation que le fabricant de Guangzhou avait poursuivi la célèbre marque japonaise, pour un gros coup de pub.
Certains internautes sur Sina Weibo ont confié qu'ils n'avaient jamais entendu parler des préservatifs Aoni avant cette affaire.
Yoshiyuki Okamoto, le patron de la firme japonaise, a également vu la contestation judiciaire comme une auto-promotion et décrit la bataille juridique comme "primitive", selon un rapport publié dans le Financial Times.
La Guangzhou Daming Unies Rubber Products a nié ces allégations : "Nous avons poursuivi Okamoto dans la seule intention de mettre fin à leur acte de contrefa?on. Nous avons décidé de demander une indemnisation de 1 yuan, car nous ne voulons pas que la procédure ?coince? sur la question des pertes économiques", a expliqué mardi au China Daily, Victor Chan, directeur général de la compagnie chinoise.
"Okamoto est un concurrent sans vergogne", selon Chan. "Car la société japonaise continue d'affirmer être le fabricant du condom le plus fin au monde, et à profiter de leur popularité en Chine et de la confiance des consommateurs chinois dans leur marque."