Dernière mise à jour à 16h13 le 23/02
L'ancien chef d'état-major de l'armée congolaise, candidat à l'élection présidentielle du 20 mars prochain, a été longuement entendu lundi par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), à Brazzaville, avant d'être relaxé.
La police a indiqué dans un communiqué que la procédure se poursuit. L'ancien chef de la Misca (actuelle Minusca) et représentant de l'Union africaine en Centrafrique s'était rendu librement au Palais de justice de Brazzaville lundi dans le cours de 8 heures, sous la pluie.
Sur place, il a été entendu, tour à tour, par le procureur général près la cour suprême, Georges Akiéra, puis par le procureur de la République, André Gakala-Oko qui avait demandé son interpellation par la DGST.
Vers 10 heures, le général Mokoko, sorti des bureaux du procureur, a été embarqué par un véhicule de la gendarmerie pour la DGST. Selon la police qui a publié un communiqué dans l'après-midi, "il a été entendu en présence constante de son avocat par un officier de police judiciaire commis à cet effet", puis a été relaxé.
"La procédure se poursuit et l'intéressé est tenu de se présenter à la direction générale de la surveillance du territoire chaque fois que l'enquête l'exige", indique cependant la police.
Les autorités judiciaires parlent d'enquête préliminaire sur des faits graves, de nature à menacer la sécurité intérieure et extérieure du pays.
Jean-Marie Michel Mokoko est vu dans une vidéo qui fait état d'un coup d'état contre les institutions du Congo. Il assure avoir été piégé sans trop s'expliquer sur le fond de cette vidéo qui circule depuis quelques semaines sur Internet.
Cette procédure judiciaire pourrait mettre à mal sa candidature à l'élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 20 mars au Congo. Le général Mokoko est considéré comme un adversaire sérieux du président sortant, Denis Sassou N'Guesso.