Dernière mise à jour à 12h42 le 23/01
Des scientifiques ont commencé à calibrer le premier satellite chinois d'exploration de la matière noire afin de produire des données plus précises, plus d'un mois après que ce satellite a commencé à rechercher des signes de cette matière invisible.
Le satellite explorateur de particules de matière noire (DAMPE, Dark Matter Particle Explorer), surnommé "Wukong", d'après le Roi des singes dans la légende chinoise "Le Voyage vers l'Ouest", a été lancé le 17 décembre 2015 par une fusée porteuse Longue Marche 2-D depuis le Centre de lancement de satellites de Jiuquan.
Comme le Roi des singes, capable de voir à travers les objets grace à ses yeux pénétrants, le satellite est équipé des détecteurs les plus sensibles et précis, con?us tout particulièrement pour rechercher la matière noire. Les détecteurs ont commencé leur travail une semaine après l'entrée du satellite en orbite héliosynchrone.
"Wukong" a déjà collecté plus de 100 millions de particules à haute énergie, indique Chang Jin, scientifique en chef du DAMPE et directeur adjoint de l'Observatoire de la montagne Pourpre. Les scientifiques chercheront des électrons à haute énergie et des rayonnements gamma parmi ces particules, qui pourraient être des résidus de destruction ou de décroissance de la matière noire.
"La charge utile semble parfaite actuellement, mais cela ne suffit pas. Si le calibrage se déroule bien, les signes que nous recherchons pourraient surgir des données", explique M. Chang.
"Après le calibrage, les détecteurs collecteront davantage de données utiles et élimineront les bruits des signaux. Cela nous permettra d'économiser beaucoup de temps."
La matière noire, qui n'émet ni ne reflète assez de rayonnements électromagnétiques directement observables, fait partie des mystères de la science moderne. L'exploration de la matière noire pourrait offrir aux scientifiques une idée plus claire sur le passé et l'avenir des galaxies et de l'univers et révolutionnerait la physique et la science spatiale.
Ce satellite est con?u pour effectuer une mission de trois ans, mais les scientifiques espèrent qu'il pourra être utilisable pendant au moins cinq ans.