Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré vendredi que la moitié des Yéménites pourraient être confrontés à la famine, et a demandé que des mesures soient prises immédiatement pour empêcher que la situation, déjà catastrophique, ne s'aggrave encore.

"Sans action urgente, 14 millions de personnes - soit la moitié de la population - pourraient être exposées à un risque de famine au cours des prochains mois", a dit le chef de l'ONU aux journalistes.

Faisant remarquer qu'"aujourd'hui, le Yémen est au bord du précipice" et que sa situation humanitaire est "désespérée", le secrétaire général a dit : "Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher que la situation catastrophique ne se détériore encore et débouche sur la pire famine que nous avons connue depuis des décennies".

La semaine dernière, le Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, Mark Lowcock, a prévenu le Conseil de sécurité que le Yémen est "plus près de la famine qu'il ne l'a jamais été".

Le chef de l'ONU a demandé des mesures concrètes, notamment l'interruption immédiate des actes de violence, l'accès sans entraves de l'assistance humanitaire, le soutien à l'économie yéménite et l'augmentation des financements internationaux, afin de contribuer à inverser la situation au Yémen.