Dernière mise à jour à 09h06 le 26/07
Six jours après la fin d'un état d'urgence de deux ans, le parlement turc a ratifié mercredi une nouvelle loi antiterroriste proposée par le parti au pouvoir.
La loi a été soutenue par le parti au pouvoir - le Parti de la justice et du développement - et par le Parti du mouvement nationaliste.
La nouvelle législation confère aux gouverneurs et aux forces de sécurité certains pouvoirs qu'ils pouvaient exercer précédemment, pendant l'état d'urgence, pour trois années supplémentaires.
En vertu de cette loi, les gouverneurs peuvent, pour des raisons de sécurité, interdire à des personnes d'entrer dans une région définie, ou de la quitter, pendant quinze jours, et des suspects peuvent être placés en garde à vue pour des périodes comprises entre 48 heures et quatre jours (selon les faits qui leur sont reprochés).
Ces périodes peuvent être prolongées deux fois dans certaines circonstances.
La loi autorise également le gouvernement à limoger des membres des forces armées turques, des services de police et de gendarmerie, ainsi que des fonctionnaires et employés s'ils sont soup?onnés d'avoir des liens avec des organisations terroristes.
Le 18 juillet, l'état d'urgence a pris fin en Turquie car il n'a pas été reconduit par le gouvernement.
Le Parti républicain du peuple (opposition) a critiqué la nouvelle législation antiterroriste qu'il a comparée à un stratagème pour rendre "l'état d'urgence permanent".
La loi va être transmise au président turc Recep Tayyip Erdogan en vue de son approbation officielle et elle sera officiellement publiée plus tard. Fin