Dernière mise à jour à 13h41 le 06/04
Le Conseil de sécurité s'est réuni d'urgence mercredi matin à la demande des Etats-Unis (président du Conseil pour le mois d'avril), de la France et du Royaume-Uni suite à l'utilisation présumée d'armes chimiques mardi lors de frappes aériennes qui ont touché la ville de Khan Cheikhoun, au nord-ouest de la Syrie.
Le Haut-Représentant des Nations Unies pour les affaires de désarmement, Kim Won-soo, a fait un exposé devant les quinze membres du Conseil pour donner les dernières informations dont l'ONU dispose sur les circonstances de ces frappes.
"A ce stade, des informations continuent d'arriver. Actuellement, de nombreux détails sur l'attaque ne sont pas complètement connus", a déclaré M. Kim. "Si elle venait à être confirmée, il s'agirait de la pire attaque à l'arme chimique commise en Syrie depuis celle de la Ghouta en ao?t 2013".
Mardi, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit profondément perturbé par des rapports faisant état d'une utilisation présumée d'armes chimiques en Syrie lors de ces attaques. Le chef de l'ONU a rappelé que le Conseil de sécurité a précédemment déterminé que l'utilisation d'armes chimiques partout constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales et qu'il a affirmé que l'utilisation d'armes chimiques constitue une violation grave du droit international.
La Commission d'enquête de l'ONU sur la République arabe syrienne a condamné mardi dans les termes les plus forts les attaques perpétrées sur Khan Cheikhoun, rappelant que "l'utilisation d'armes chimiques, ainsi que le ciblage délibéré des installations médicales, constitueraient des crimes de guerre et des violations graves du droit relatif aux droits de l'Homme".
Gravement préoccupée par l'attaque présumée à l'arme chimique, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a indiqué mardi que la mission d'établissement des faits est en train de recueillir et d'analyser des informations provenant de toutes les sources disponibles.
Selon certains médias, quelque 70 personnes ont été tuées et 200 autres blessées mardi dans une attaque au gaz toxique menée par l'aviation syrienne à Khan Cheikhoun, dans la province rebelle d'Idleb.