Un diplomate de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a refuté le résultat des investigations menées par la police malaisienne selon lequel le ressortissant nord-coréen mort le 13 février à l'aéroport de Kuala Lumpur a été tué par une arme chimique, estimant qu'il était sans doute mort de crise cardiaque.

Ri Tong Il, porte-parole d'une délégation de la RPDC en Malaisie, a déclaré que le défunt avait un passé de problèmes cardiaques, pour lequel il a été plusieurs fois soigné, et qu'il ne pouvait normalement pas voyager sans médicament.

M. Ri a précisé que des médicaments pour troubles cardiaques, diabète et tension avaient été retrouvés dans ses affaires.

La police malaisienne a indiqué l'homme avait été assassiné à l'aide de VX, un puissant agent neurotoxique.

En évoquant ce produit, M. Ri s'est demandé comment cet homme avait pu mourir sur place alors que les deux suspectes sont toujours vivantes et que les policiers et les médecins qui l'ont approché n'ont pas été contaminés?

Il a souligné que les échantillons devaient être envoyés à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à fins de vérification.

Le diplomate a fait savoir que sa délégation avait rencontré des responsables malaisiens pour résoudre cette situation et avait demandé à voir le corps afin de l'identifier. "La demande de la RPDC est simple : la restitution du corps du citoyen de la RPDC le plus rapidement possible", a-t-il dit.

Les deux suspectes ont été formellent accusées mercredi d'assassinat par un tribunal malaisien.

La police malaisienne avait d'abord identifié le défunt comme Kim Chol, d'après son passeport, avant que le vice-Premier ministre Ahmad Zahid Hamidi n'annonce le 16 février qu'il s'agissait de Kim Jong Nam, demi-frère du dirigeant de la RPDC, Kim Jong Un.