La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a vivement critiqué jeudi le renforcement de la présence militaire américaine en Corée du Sud, une situation qu'elle a qualifié de "bombe à retardement".

Un porte-parole du Comité national pour la paix en Corée a accusé les Etats-Unis d'avoir envoyé dans le cadre d'un exercice militaire une batterie antimissiles Patriot PAC-3 depuis Okinawa vers la base militaire américaine de Kunsan, en Corée du Sud. Ce transfert fait suite à la décision commune de Séoul et de Washington de déployer le système d'interception antimissile "Terminal High Altitude Area Defense" (THAAD) dans la péninsule coréenne.

L'exercice en question consistait à transporter le plus rapidement possible un intercepteur antimissiles du Japon en Corée du Sud en cas de conflit dans la péninsule, selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

"Ce sont des provocations militaires extrêmement dangereuses, qui ne font qu'attiser les tensions dans la péninsule coréenne et perturbent la paix et la sécurité dans la région", a déclaré le porte-parole dans un communiqué publié par l'agence de presse KCNA.

Le porte-parole a déclaré que les troupes américaines stationnées en Corée du Sud seraient les premières cibles de toute frappe de la part de la RPDC. Il a fermement invité la Corée du Sud à mettre fin à sa politique pro-américaine, et a appelé les Etats-Unis à retirer leurs troupes de la péninsule.

La semaine dernière, la RPDC a tiré trois missiles balistiques, qui semblent être deux missiles Rodong à moyenne portée et un missile SCUD à courte portée, dans le cadre d'une nouvelle démonstration de force contre le déploiement du THAAD dans le sud de la péninsule.

Les tirs de missile ont eu lieu six jours après que Séoul et Washington ont décidé de déployer le système d'interception THAAD dans le comté de Seongju, à 250 km au sud-est de Séoul, d'ici la fin de l'année prochaine.