Vendredi, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit préoccupé par le nombre croissant de restrictions aux frontières sur la route des Balkans et a appelé l'ensemble des pays à laisser leurs frontières ouvertes aux réfugiés.

Le secrétaire général suit avec une grande inquiétude l'augmentation du nombre de restrictions aux frontières sur la route des Balkans, notamment en Autriche, en Slovénie, en Croatie, en Serbie et dans l'ancienne République yougoslave de Macédoine, a déclaré M. Ban dans le communiqué diffusé par son porte-parole.

Ces restrictions aux frontières ne sont pas conformes à la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et à son protocole de 1967 car la procédure de détermination individuelle du statut de réfugié et l'évaluation des besoins en termes de protection individuelle ne sont pas rendues possibles, a précisé le secrétaire général.

M. Ban a noté que les demandeurs d'asile continuent d'entrer en Grèce, depuis la Turquie, à un rythme soutenu, et que les fermetures des frontières créent une situation difficile en Grèce. Par ailleurs, la Turquie a déjà accueilli plus de 2,6 millions de réfugiés et de demandeurs d'asile.

D'autre part, M. Ban ''est parfaitement conscient des pressions que subissent de nombreux pays européens.''

Cependant, il a appelé tous les pays à ''garder leurs frontières ouvertes et à agir dans un esprit de responsabilité et de solidarité, y compris en élargissant les voies légales permettant d'obtenir l'asile.''

Rappelant que la grande majorité des réfugiés sont accueillis par des pays en développement, M. Ban a réitéré qu'''il y a un réel besoin de partage des responsabilités au niveau mondial.''

Le partage des responsabilités au niveau mondial sera l'un des thèmes clés du Sommet de l'Assemblée générale sur les mouvements massifs de réfugiés et de migrants, qui se tiendra à New York le 19 septembre.