Les forces de sécurité irakiennes ont affirmé mardi avoir repoussé une attaque lancée par les militants de l'Etat Islamique (EI) devant la ville de Ramadi, chef-lieu de la province d'Anbar contr?lée par l'EI.

Dans la province d'Anbar, de violents affrontements ont éclaté dans les premières heures de la matinée, les forces de sécurité ont repoussé l'attaque de dizaines de militants de l'EI contre les positions des troupes dans le complexe universitaire d'Anbar, à l'ouest de Ramadi, à environ 110 km à l'ouest de la capitale Bagdad, a déclaré une source de la sécurité à Xinhua sous couvert d'anonymat.

Les troupes ont obligé les attaquants à se retirer après avoir tué au moins 17 militants de l'EI, a indiqué la source.

Les forces de sécurité ont atteint les frontières de Ramadi et ont imposé un siège aux militants extrémistes, préparant un grand combat pour libérer la ville, alors que l'artillerie de l'armée et la force aérienne ont intensifié les bombardements contre les positions de l'EI dans la ville, a ajouté la source.

Egalement dans la province, au moins six militants de l'EI ont été tués quand des avions irakiens ont lancé une frappe aérienne contre une usine de fabrication de bombes pour les voitures dans la ville d'al-Baghdadi, à environ 200 km au nord-ouest de Bagdad, a indiqué la source, ajoutant qu'au moins deux véhicules piégés ont été détruits dans l'attaque.

Les attaques dans la province d'Anbar interviennent alors que les forces de sécurité irakiennes et les milices alliées se battent depuis des mois pour reprendre le contr?le des villes importantes de la plus grande province d'Irak des mains des militants extrémistes de l'EI, qui ont pris une grande partie d'Anbar et tentent d'avancer vers Bagdad.

Plus t?t, les troupes ont repris le contr?le de la plus grande raffinerie de pétrole d'Irak, près de Baiji, et de la ville de Seiniyah, à environ 10 km de Baiji.

L'Irak conna?t ses pires violences depuis des années. Le terrorisme et les violences ont tué au moins 12.282 civils et fait 23.126 blessés en 2014, l'année la plus terrible depuis l'éclatement des violences sectaires en 2006-2007, selon un rapport récent de l'ONU.