Dernière mise à jour à 08h41 le 20/10
Interrogé ce lundi par les journalistes et les auditeurs de la cha?ne de radio fran?aise RTL, le président fran?ais Fran?ois Hollande s'est exprimé sur plusieurs sujets d'actualité nationaux et internationaux, notamment la croissance, l'insécurité et le conflit social au sein d'Air France.
Le chef de l'Etat fran?ais s'est tout d'abord montré optimiste quant à la croissance économique en Europe et en France. "L'Europe va mieux, la France aussi avec 1,1% de croissance en 2015 (...) Puisque la croissance est là, on peut mieux repartir", a-t-il déclaré.
"Je ne suis pas responsable des hausses d'imp?ts au niveau local", a-t-il toutefois indiqué, affirmant qu'il fallait réduire le déficit public pour réduire l'endettement public. Pour cela, l'Etat ne peut faire des économies seul. "Les collectivités locales doivent faire des efforts", a-t-il souligné.
Fran?ois Hollande a évoqué l'actualité sociale fran?aises, avec notamment la conférence sociale organisée par le gouvernement ce lundi réunissant le gouvernement, le patronat et les syndicats.
Pour ce qui est du conflit entre la direction d'Air France et les pilotes, le chef de l'Etat fran?ais a réaffirmé son soutien à la direction de la compagnie aérienne fran?aise. "Je pense qu'il faut redresser cette compagnie, en qualité d'actionnaire je demande à la direction de tout faire pour ne pas supprimer d'emplois. Mais il y aura des décisions à prendre, il faut un effort de chaque c?té", a-t-il indiqué.
Interrogé sur la courbe du ch?mage et de la croissance, Fran?ois Hollande a réaffirmé son engagement. "Je suis lié à cette obligation de résultat. Toutes les actions que j'engage, c'est pour la croissance, pour l'emploi et pour la préparation de l'avenir", a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le chef de l'Etat fran?ais a reconnu qu'il fallait instaurer des dispositifs dans les secteurs du batiment et des travaux publics, tous deux en difficulté.
Interrogé par un auditeur fran?ais sur l'investissement immobilier en France, Fran?ois Hollande a indiqué qu'il faisait en sorte de favoriser les crédits immobiliers et d'attirer de gros investisseurs étrangers. "Si la croissance n'a pas repris comme nous l'avions prévu, c'est en grande partie en raison du manque d'investissement immobilier [...]. Nous allons encore prendre des décisions pour que l'accession à la propriété en France soit encouragée, notamment pour les Fran?ais primo-accédants", a-t-il déclaré.
Estimant que "la précédente réforme des retraites sous l'ancien gouvernement n'a pas porté ses fruits", Fran?ois Hollande a déclaré que les régimes de retraites "seraient pérennisés jusqu'en 2030", saluant l'accord signé le 16 octobre dernier entre les organisations syndicales et le MEDEF sur le report de l'age de départ de la retraite à taux plein. "L'age légal de la retraite, c'est toujours 62 ans", a-t-il souligné.
Interrogé par un auditeur dont le fils est en école de police, Fran?ois Hollande a répondu : "Nous sommes aujourd'hui face à des délinquants qui sont des criminels, qui ont des armes et qui les utilisent". Face à cela, le président Fran?ais a indiqué que la priorité du gouvernement était la lutte contre le trafic d'armes et de doter les policiers de nouveaux moyens. "Je recevrai cette semaine les syndicats de police et je ferai des annonces", a-t-il indiqué.
Concernant la Syrie et la menace terroriste en France, Fran?ois Hollande a déclaré : "[les frappes fran?aises en Syrie] visent des lieux d'entra?nement des terroristes, nous ciblons des personnes entra?nées pour aller au combat en Syrie et pour aller poser des bombes dans notre pays", rappelant qu'environ 600 Fran?ais combattent dans le pays. "Nous avons le devoir de les neutraliser, de les arrêter quand ils reviennent en France", a-t-il affirmé.
Interrogé sur le rapport des services du renseignement territorial remis au gouvernement fran?ais à l'Etat indiquant que certains clubs sportifs fran?ais pouvaient être vecteurs de radicalisation, Fran?ois Hollande a réaffirmé la fermeté du gouvernement : "Il y a toujours eu des clubs qui avaient des connotations communautaires. Mais là il ne s'agit plus de ?a. Il s'agit de détourner des jeunes et de les détourner vers d'autres activités que le sport. Et ?a, c'est extrêmement grave, et je peux vous assurer de notre extrême vigilance".